Térez Montcalm : En coulisse
Cet automne, Térez Montcalm explore une nouvelle voie. En préparation d’un quatrième album, elle goûte à l’ivresse du work in progress.
Karine Gélinas
Térez Montcalm
connaît la vertu de la patience. Voilà cinq ans qu’elle peaufine un projet personnel de musique, concept qui amalgame des standards de jazz et des airs populaires. À quelques mois de son entrée en studio, l’auteure-compositrice-interprète teste maintenant son matériel d’une manière peu orthodoxe. Elle profite de son nouveau spectacle, lancé au début de septembre, pour fignoler ses pièces et pour leur donner une âme véritable.
La chanteuse à la voix rugueuse admet que cette entreprise se révèle particulièrement excitante, d’autant plus que Michel Cusson (Omertà , Un Homme et son péché) y participe en tant que producteur. Un rêve qui se réalise enfin: "J’ai toujours voulu travailler avec Michel Cusson. Comme son horaire du temps est toujours très serré, ça n’adonnait jamais." Mais, il y a un an, Montcalm s’est retrouvée sur le même plateau de télévision que le jazzman. Au cours d’une discussion, celui-ci lui a exprimé son ouverture à une éventuelle collaboration. "Je l’ai pris au mot", sourit l’artiste qui admire le talent du guitariste.
Après un disque éponyme (2002) qui regroupait avant tout des chansons originales, l’auteure de Parle pas si fort flirte avec l’interprétation. Ainsi, elle se réapproprie des pièces populaires, comme Bobby McGee de Janis Joplin ou Sweet Dreams des Eurythmics, en plus de donner un second souffle à de grandes œuvres du courant jazz. "La démarche artistique… c’est dans le genre de Cassandra Wilson ou de Patricia Barber. Ces femmes, quand elles font des choses, elles ne les interprètent pas de la façon dont on est habitués de les entendre."
Occupée professionnellement tous les week-ends jusqu’au 21 décembre, Térez Montcalm espère enregistrer son nouvel opus au printemps 2005. L’objectif est de réunir 13 ou 14 chansons, dont quelques compositions. D’ici là, la passionnée sillonnera le Québec en compagnie de Serge Lavoie (guitare), de Gilbert Johannes (contrebasse) et d’Yvon Plouffe (batterie).
Le 11 septembre à 20 h
Au Moulin Michel
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