Macha : Musique pour danser
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Macha : Musique pour danser

Après quatre ans d’absence, Macha reprend vie avec un album très différent de ses prédécesseurs. Qu’on se le tienne pour dit, Josh McKay ne refait pas trois fois la même chose.

Depuis la dernière visite de Macha à Montréal en 2000, en première partie de Calexico, bien des choses ont changé dans l’univers du groupe originaire d’Athens, en Georgie. Le trio, composé des multi-instrumentistes Josh McKay, son frère Mischo et Kai Riedl, plafonnait alors au sommet des palmarès des radios collégiales, après le succès inattendu des albums Macha (1998), See It Another Way (1999) et Macha Loved Bedhead (2000). Puis silence total pendant quatre ans. Durant cette période toutefois, Josh, le principal compositeur de Macha depuis ses débuts, n’est pas resté inactif musicalement. "J’ai joué dans au moins cinq groupes. Mon intention était de trouver des musiciens avec qui je pourrais éventuellement composer des chansons. Mais semble-t-il qu’à cause de mes goûts musicaux particuliers – j’aime différents styles de musique et je ne vois pas pourquoi ils ne peuvent pas tous cohabiter ensemble dans une même pièce -, ce soit impossible", explique-t-il en riant.

Les différents goûts musicaux du multi-instrumentiste et chanteur s’entendent d’ailleurs sur le quatrième disque électro-acoustique de Macha, Forget Tomorrow. "Les fans du groupe ne s’attendaient certainement pas à retrouver des influences disco sur cet album, mais que voulez-vous, j’ai envie de danser depuis quelques années. Peu de gens savent que je suis un grand amateur de r&b et que je vénère Al Green et Otis Redding depuis toujours", avoue-t-il. Ainsi, quand l’étiquette Jetset a demandé au trio d’enregistrer un nouveau disque en 2003, Josh a décidé de prendre ses distances de la notion d’intégrité artistique et de s’aventurer dans une nouvelle direction musicale, moins sombre. "Après trois ans de silence, je ne voyais aucune raison d’écrire la suite logique des premiers albums de Macha. J’avais plutôt envie d’aller dans la direction opposée, pour surprendre les gens. Puis, comme ces dernières années Mischo et moi on a joué beaucoup de musique funk, c’est ce qui ressort au final", estime le musicien, actuellement engagé dans un groupe r&b baptisé Tenderness, en plus de jouer dans Tiny Sticks, un groupe hommage au quatuor féminin punk-funk ESG, populaire au début des années 80.

Ceux et celles qui trouvent l’influence de Joy Division omniprésente sur Forget Tomorrow n’ont par ailleurs pas tort, puisque comme le confirme Josh, l’album est aussi un commentaire ironique sur l’état actuel de la musique. "On traverse une époque musicale marquée par la nostalgie des années 80. Les groupes qui s’inspirent de cette période sont excessivement nombreux. Ils ne tentent même pas de réinventer ce qui a été fait. Ils le copient, tout simplement. Forget Tomorrow est donc un commentaire sarcastique à propos de cette tendance", affirme le musicien qui garde peu de bons souvenirs de ce qui a été fait durant la décennie 90.

Ce qui ne veut pas dire que Macha ne s’attardera pas à ses albums datant des années 90 lors de son passage à Montréal, au contraire. Par contre, ne cherchez pas Mischo et Kai sur scène (ils ne pouvaient pas suivre Josh en tournée pour des raisons personnelles). Josh sera donc accompagné de ses 4 nouveaux comparses: le batteur Dave Leblue, le bassiste Chris McNeal et les multi-instrumentistes Whitney Travisano et Colley Sanders.

Le 18 septembre

Au Main Hall