Karina Gauvin : Côté givré
Musique

Karina Gauvin : Côté givré

La soprano Karina Gauvin est de passage à Québec avec Les Boréades pour nous présenter un concert baroque français "d’humour et de fraîcheur".

"Depuis mes débuts, je cultive un répertoire diversifié." Une remarque que nous livre avec assurance la soprano Karina Gauvin. Impossible de faire l’exercice simple de lui attribuer une spécialité déterminante. Un fait que confirme son agenda automnal avec ce passage au festival de musique Victor-Hugo à Guernesey au Royaume-Uni, où le répertoire baroque (avec Musica Antiqua Koln et Reinhard Goebel) se conjuguera à la création contemporaine (première mondiale des Chants de Guernesey du compositeur franco-suisse Richard Dubugnon). Une saison qui s’annonce remplie et diversifiée, débutant au Québec avec l’ensemble Les Boréades, sous la direction de Francis Colpron, dans un concert baroque français présenté par la Société culturelle Saint-Thomas d’Aquin. "C’est un répertoire sucré", nous dit Karina Gauvin à propos de ce style français lié à l’époque de la France classique, où les récitatifs chantants et airs déclamatoires laissent place à des ornementations lyriques florissantes. "J’aime le sucre, mais pas toujours à ce point. Par contre, les trois cantates choisies se distinguent par une sensibilité qui contraste avec les atmosphères typiques de cette période musicale. Ces cantates sont magnifiques et touchantes."

Une carrière de soprano, au-delà des cantates, s’associe directement à l’opéra. Cet univers théâtral imposant charme-t-il tout autant la principale intéressée? "L’opéra intègre beaucoup de composantes distinctes; c’est une grosse machine, si on peut dire, souligne-t-elle. La mise en scène et les costumes, c’est très stimulant, mais on devient un élément parmi tant d’autres." Dans une tout autre dynamique, Karina Gauvin a su tisser des liens privilégiés avec maints orchestres de chambre: Les Violons du Roy, Tafelmusik et, bien sûr, Les Boréades. "Un type de rencontre qui se prête bien d’ailleurs à de plus petites salles, affirme Karina Gauvin. On sent l’artiste vibrer. Cela procure un lien direct avec l’auditoire. Les regards et l’écoute, l’émerveillement ou les pleurs… Sur scène, en tant qu’interprète, on aime être réceptif à ces détails." Une circonstance bien choisie pour savourer le charisme sucré de la soprano.

Le 19 septembre à 19 h 30
À l’Église Saint-Thomas d’Aquin
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