Pop Montréal – Magnolia Electric Co., The Russian Futurists, Weakerthans, Teitur : Bal populaire
Pop Montréal accueillera, du 29 septembre au 3 octobre – 5 petites journées qui suffiront à nous rendre dingues – 222 groupes qui prendront d’assaut les salles du Mile-End et du Plateau. Pour vous y retrouver parmi cette troisième mouture absolument enthousiasmante du festival des musiques populaires et indépendantes le plus électrisant en ville, voici quelques suggestions.
MAGNOLIA ELECTRIC CO.
Ne cherchez plus les signes vitaux de Songs: Ohia. Son capitaine, Jason Molina, a tout simplement décidé que le projet indie-folk devait maintenant faire sa marque sous le nom de Magnolia Electric Co. Cette appellation fut d’ailleurs donnée au brillant compact que Molina et ses copains lançaient en 2003. L’album, qui n’est pas sans rappeler ceux de Neil Young, vibre au son des années 70, doublé d’un folk parfois électrique et renforcé de piano. Sur scène, le groupe s’attaque toujours au répertoire de Songs: Ohia, tout en reprenant des pièces de Young et même d’AC/DC. Quelques nouvelles compositions du prochain disque à paraître au début de 2005 pourraient être interprétées. Molina avouait récemment que l’enregistrement aurait des tendances Warren Zevon, Crazy Horse et Jerry Jeff Walker.(O.R.L.)
Le 3 octobre, à la Sala Rossa
THE RUSSIAN FUTURISTS
Ouvre d’un seul homme, Matthew Adam Hart, The Russian Futurists naît d’une collision entre deux planètes. La première, l’astre tendre et amoureux des Leonard Cohen et Stephin Merritt; la deuxième, le corps céleste complètement disjoncté des aériens Flaming Lips. L’univers ainsi créé transporte l’auditeur sur les territoires éthérés d’une pop à base de synthétiseurs, que Matthew compose et enregistre seul dans sa chambre. Les albums Method of Modern Love et Let’s Get Ready to Crumble n’ont peut-être pas récolté l’intérêt mérité, mais tout de même, un arrêt au Korova le 2 pourrait bien se transformer en aller simple pour la planète rêve.(O.R.L)
Le 2 octobre, au Korova (3908, boulevard Saint-Laurent)
THE WEAKERTHANS
Depuis la mort de Promise Ring et la déconfiture des Get Up Kids, qui valsent y allant d’un pas en avant et de deux en arrière, les Weakerthans dominent la scène punk empreinte d’influences diverses. Avec son ouverture folk-rock, la formation de Winnipeg joue dans une ligue où bien peu de musiciens ont su évoluer avec autant de panache. Plus doux que ses prédécesseurs et toujours aussi accrocheur, le récent Reconstruction Site, paru il y a un an, démontre une maturité certaine, que les Canadiens parviennent à reproduire sur scène. Au fait, si les Weakerthans vous enchantent, jetez une oreille aux Montréalais Frenetics, également en concert au Pop Montréal (le 1er octobre à l’Hémisphère gauche).(O.R.L.)
Le 1er octobre, au Club Soda
TEITUR
Vous êtes encore survolté à cause du spectacle de We Are Wolves? Extatique parce que vous avez su mettre la main sur des billets pour Franz Ferdinand? Renversé par la découverte des Montréalais de Creature? Et déjà Pop Montréal s’achève. Pour boucler le tout en beauté, pourquoi pas une balade en planeur par un clair après-midi de septembre? C’est ce qu’évoque le folk pop de Teitur, 26 ans, qui a grandi aux îles Féroé, quelque part entre l’Islande, l’Écosse et un iceberg. Une voix qui rappelle Sting, un univers aéré, une fascination pour Leonard Cohen et Suzanne Vega, un disque paru l’an passé, Poetry & Aeroplanes, tissu de pièces délicatement ficelées. Bref, un personnage qu’on a envie de surveiller et que vous avez peut-être déjà rencontré en première partie de Rufus Wainwright. (M.H.P.)
Le 3 octobre, au Petit Campus
CONTROLLER. CONTROLLER
Après avoir retenu l’attention des médias torontois et montréalais, le quintette dance punk/alternatif rock Controller.Controller se retrouve élu au rang des meilleures formations underground par des publications américaines, telle Spin et Billboard, qui n’hésitent pas à parler du groupe de Toronto comme d’une attraction à surveiller de très près. C’est tout à fait vrai. La formation menée avec hardiesse par la belle Nirmala Basnayake a lancé en février dernier son premier album, un mini-album de sept morceaux enlevants (incluant l’intro) intitulé History. La formation signée par Paper Bag Records, la même étiquette que Broken Social Scene, possède un talent certain pour les mélodies accrocheuses et hypnotisantes. Dès les premières notes de la chanson History, on se met à taper du pied et plus moyen de s’arrêter ensuite. À découvrir, si ce n’est déjà fait. (C.F.)
Le 1er octobre avec FemBots, Magneta Lane, Uncut et Jacob Fairley
Au Petit Campus
LES SANS CULOTTES / THE WORLD PROVIDER / LES FERMIÈRES OBSÉDÉES
Les titres de leurs chansons sont dans la langue de Serge Gainsbourg, mais il ne s’agit pas pour autant d’un collectif français. Les Sans Culottes n’ont en fait de français que la chanteuse Céline Dijon et le style musical yéyé inspiré des années 60. Le coloré collectif basé à New York vient de lancer Fixation Orale, sur lequel on peut justement entendre Poupée de cire, de Gainsbourg. En ce qui le concerne, The World Provider (Malcolm Fraser) s’amène avec son clavier et son ampli pour en mettre plein la vue aux amateurs d’électro-rock déjanté. Le protégé de Peaches et Montréalais d’adoption lançait en mai dernier Enabler sur TaDa Records, mais paraît-il que c’est sur scène qu’il est à son meilleur et à son plus fou. Quant au quatuor de Québec Les Fermières Obsédées, il propose une performance composée de tissus, de déguisements et de rock. Kitsch, impertinent et ironique. (C.F.)
Les Sans Culottes, le 30 septembre au Missy Bar
The World Provider, le 1er octobre au Miami
Les Fermières Obsédées, le 3 octobre au Pavillion Projects