Abstrackt Keal Agram : Abstractions sonores

Joint dans sa loge après la balance de son d’un spectacle donné à Paris dans le cadre de la Villette Numérique (en compagnie de la formation TV on the Radio), Lionel Pierres, l’un des membres fondateurs d’Abstrackt Keal Agram, parle de sa première visite en Amérique à titre de musicien avec beaucoup d’enthousiasme. De bien belles intentions, par l’intermédiaire d’un portable à la douteuse réception: "C’est vraiment une première pour nous que de quitter la France pour jouer notre musique ailleurs… Et le Canada, c’est chouette, ça nous rapproche de notre rêve de passer par New York!" À ce sujet, les disques de ce duo, qui deviendra trio d’ici peu, seront disponibles chez nos voisins, alors qu’ils le sont depuis belle lurette ici sur les tablettes.

Comment décrire votre musique, qui emprunte minutieusement à tout? "En fait, on vient du rock, mais on fait maintenant une musique électronique qui s’apparente au rock." Ce qui se traduit sur album et en concert par un mélange de pièces instrumentales mélodiquement recherchées et de hip-hop chanté par-dessus de frêles murs de guitare. Est-ce que vous tournez à la radio? "Non, on ne joue pas sur Skyrock et les autres chaînes, et je ne crois pas qu’on y jouera de sitôt… Tu vois, avant il s’agissait d’une radio différente, d’avant-garde, qui misait sur le renouveau hip-hop français, alors que maintenant ce n’est qu’une enfilade de tubes formatés pour plaire à la masse et aux commanditaires… Je te parle de Skyrock, et il y a plein de gens actuellement autour de moi qui rient!" Et à quoi ressemblera la série de concerts prévue au Canada? "Pour cette série de spectacles, on ne peut se permettre d’inviter nos invités rappeurs habituels, alors on se pointe, Tanguy Destable et moi, en compagnie de DJ Shookut, qui sera officiellement membre à part entière d’Abstrackt Keal Agram à la sortie du prochain album, auquel il participera assurément."

Le 3 octobre
Au Kashmir
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