Kiosque : Comme à la belle époque
Musique

Kiosque : Comme à la belle époque

Kiosque, c’est un groupe de musiciens au talent impressionnant qui ont choisi de se réunir pour faire plonger les spectateurs au début du siècle dernier.

Au tournant du XIXe siècle, la musique se faisait souvent entendre en plein air grâce aux fanfares. Et c’est cette atmosphère légère et agréable que les musiciens de Kiosque souhaitent faire revivre.

Paradoxalement, c’est en salle, au Théâtre Centennial, qu’on pourra découvrir ce groupe réuni par le violoniste François Pilon et par le tromboniste de réputation internationale Alain Trudel. L’amalgame des instruments est intéressant: violon, clarinette, basson, trompette, trombone, contrebasse et percussions.

La petite histoire de Kiosque a démarré avec la pièce L’Histoire du soldat, d’Igor Stravinski, que les sept musiciens interprétaient à l’occasion. "On s’est dit que ce serait le fun de jouer autre chose ensemble. Comme le répertoire n’existait pas, on l’a fait faire!" raconte François Pilon. Les musiciens ont arrangé et fait arranger des pièces pour leur ensemble. Le compositeur Simon Leclerc a aussi écrit une pièce pour le groupe.

Le répertoire de Kiosque comprend des pièces de Calixa Lavallée, Scott Joplin, Charles O’Neill, Jean-Josaphat Gagnier, Georges Bizet, Arthur Pryor, Igor Stravinki. "Autant que possible, nous aimons jouer des pièces qui n’ont pas été enregistrées souvent. On aime aussi faire découvrir les compositeurs canadiens. C’est nos racines, notre patrimoine", mentionne François Pilon.

Le rêve du violoniste serait que le spectacle se promène un peu partout au pays pour offrir des spectacles en plein air. Le musicien se désole d’ailleurs de voir à quel point la diffusion de la culture passe désormais par la télévision. "Je trouve qu’il y un manque quelque part entre la musique classique et la musique populaire à la Star Académie."

Même s’il met en vedette des musiciens professionnels reconnus (le clarinettiste Alain Desgagnés, le bassoniste Mathieu Harel, le trompettiste Guy Few, le contrebassiste Marc Denis et le percussionniste Jean-Marie Zeitouni se joignent aux deux autres nommés plus haut), le spectacle est bâti sur un mode léger comme une brise d’été. Les musiciens sont costumés comme à la belle époque et une narratrice habillée d’une grande robe, Caroline Lavigne, présente les pièces comme si on se trouvait en 1904. Les présentations sont ponctuées de quelques anecdotes, comme celle qui raconte que le compositeur Jean-Josaphat Gagnier est issu d’une famille de 27 enfants.

Notons qu’après le concert, une réception-rencontre est prévue avec les musiciens.