Jeunes musiciens du monde : Airs et monde

Fondé à Québec en 2002 par les frères Blaise et Mathieu Fortier, Jeunes musiciens du monde est un organisme sans but lucratif ayant pour mission la mise sur pied d’écoles de musique traditionnelle gratuites à l’intention des jeunes défavorisés d’ici et d’ailleurs. Après une première expérience concluante dans la région de Dharwad en Inde, l’École des musiques traditionnelles de Saint-Sauveur voyait le jour à Québec l’automne dernier et un camp musical connaissait un franc succès cet été au Lac-Simon. Afin d’assurer le financement des activités, un concert-bénéfice aura lieu le vendredi 15 octobre à 20 h 30 au Théâtre Capitole. Plusieurs artistes participants ont gentiment accepté de partager leur passion pour la musique et leurs réflexions concernant les bienfaits de cet art chez les jeunes d’aujourd’hui.

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ARIANE MOFFATT

"La musique, c’est un désir de communiquer; c’est un médium permettant d’entrer en relation avec les êtres humains et de développer des rapports avec eux. C’est une plateforme infinie. Il n’y a pas de cadre, pas de règlements pour faire de la musique. Tu peux développer vraiment au maximum ton âme, ton intellect… C’est ce qui me fascine le plus; il n’y a jamais de fin. Je crois beaucoup à la musicothérapie et je trouve qu’à des périodes comme l’enfance ou l’adolescence, ça prend des trucs comme ça qui sont flottants, où tu peux t’exprimer et te libérer de toutes sortes de sensations intérieures. C’est ça les arts et c’est important pour ça. C’est vraiment génial, ce projet-là: un mélange d’Inde, de musique et d’enfants… C’est un trois en un qui me convient parfaitement!"

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TODD PICARD (LES BATINSES)

"Ça a toujours été mon exutoire. Sans tomber dans la psychologie et tout ça, je crois que la musique est ma meilleure amie et je pense que c’est très bon pour les jeunes. Personnellement, si j’avais appris la musique pas mal plus tôt, ça aurait probablement changé bien des choses pour le mieux. Aujourd’hui à l’école, on met davantage l’accent sur des trucs plus pratiques et praticables, comme les mathématiques, ou sur tout ce qui peut être utilitaire, compétitif, etc. Et je pense que c’est là que Jeunes musiciens du monde vient me toucher; c’est une école de musique où la performance n’est pas une priorité. Je connais des gens qui donnent des cours là puis ils ont une optique pas mal plus smooth; il n’y a pas de pression. La musique est un des buts, mais l’objectif le plus important, c’est le plaisir, l’accomplissement de soi, la valorisation… Puis, je pense que le fait qu’il s’agisse de musique traditionnelle, peu importe les origines, il y a quelque chose qui va brancher l’âme de tous ces jeunes-là…"

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YVES LAMBERT

"Les arts et la culture, c’est primordial. C’est le baume du quotidien, l’éveil de la conscience créative. Nous les artistes, quelque part, c’est notre responsabilité de faire valoir tout ce concept de création et d’en faciliter l’accès aux jeunes. On dit souvent qu’ils sont mal partis, qu’ils ont de la difficulté, mais par les arts et la musique… Combien de fois ça m’a sauvé, moi, d’une grosse dépression? Il faut rendre ça accessible à tout le monde. C’est un atout par rapport à la qualité de vie de pouvoir s’exprimer artistiquement. Jeunes musiciens du monde, c’est vraiment, d’une façon pédagogique, amener une ouverture vers la musique traditionnelle, ce qui est vraiment très, très valable; ça s’inscrit totalement dans mes croyances…"

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ÉLOI PAINCHAUD

"La musique est un élément de valorisation très fort chez les jeunes. Peu importe la forme que ça prend, je trouve que c’est un haut lieu de formation tous azimuts. J’ai vraiment flashé quand Blaise Fortier m’a parlé de son concept Jeunes musiciens du monde parce que, veux, veux pas, avec un instrument de musique entre les mains, on se retrouve tout de suite dans un endroit différent, avec un champ d’horizon extrêmement vaste; c’est illimité! Et je pense qu’on n’en a pas assez de ça; on est encerclés par la télévision et la publicité, alors ça prend des lieux où on peut se sentir libérés de tout ça…"

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SHANTAL ARROYO (COLECTIVO)

"Je trouve ça très important, la musique. Avant, la religion prenait une place importante et maintenant que ça a pris un peu le bord, les gens ont tendance à idolâtrer des artistes ou à se faire une conscience sociale d’après les messages qu’ils véhiculent, j’ai l’impression. C’est important parce qu’il y passe beaucoup de valeurs, de positivité. Prends juste par exemple un chanteur qui parle contre la guerre aujourd’hui et les gens vont vraiment l’écouter… Et c’est aussi une grosse source de défoulement, surtout quand tu es adolescent. Ça te donne quelque chose d’intéressant sur quoi te concentrer et qui n’est peut-être pas aussi plate que l’école, disons. Ça t’apporte beaucoup de discipline et d’organisation; c’est très motivant. Je trouve ça vraiment super Jeunes musiciens du monde; la première fois que j’en ai entendu parlé, j’ai fait: "Wow! Enfin!""

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MATT HEBERT (WARE RIVER CLUB)

"Je crois qu’il est impératif que les arts demeurent accessibles pour les jeunes, car pour ceux qui ont des troubles d’apprentissage, de toutes sortes, la musique ouvre une foule de portes. Tout ce que tu parviens à apprendre au niveau musical se transforme en bagage ou en compétences que tu peux appliquer dans tous les autres domaines de ta vie, alors je crois que c’est grandement utile… Ici aux États-Unis, on a la fondation Save the Music qui fait un travail extraordinaire en collectant de l’argent et des instruments pour les jeunes étudiants; ils ont réussi à sauver un très grand nombre d’écoles de musique à la grandeur du pays de cette façon…"

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BADYA SHREE GUY BERNIER

"La musique, c’est absolument nécessaire. C’est une des échappatoires par excellence de toutes les civilisations et de toutes les époques en étant aussi une très belle occasion de création et une fabuleuse occupation pour l’esprit. C’est vraiment d’abord et avant tout pour le plaisir, l’accomplissement de soi et le partage… Et ce qu’il y a de plus extraordinaire avec la musique, c’est que tu n’as pas besoin d’autres langages; tu peux être n’importe où dans le monde et parvenir à communiquer. C’est universel!"

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KARIM DIOUF (DIOUF)

" Ah oui, les jeunes en ont besoin de la musique. C’est avec une école et des instruments de musique à leur portée qu’ils vont pouvoir se développer, s’exprimer, faire sortir le talent qui les habite, vivre la musique et voir combien ça peut être plaisant, ces moments-là… Je trouve que le projet Jeunes musiciens du monde est une excellente idée parce que ça les aide beaucoup; tous les jeunes voudraient apprendre la musique et ne demandent qu’à avoir les moyens pour le faire. Il ne leur manque que l’aide et l’encadrement… "

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LUANA ESTEVAO VIEIRA (CAPOEIRA SUL DA BAHIA)

"C’est super important, la musique! Mes enfants aussi vont commencer à aller prendre des cours à Jeunes musiciens du monde. Moi, je trouve que c’est merveilleux pour le rythme et aussi pour la discipline, pour exprimer ses émotions; c’est parfait, la musique. Si tu as beaucoup d’énergie, tu peux t’exprimer avec le rock’n’roll, si tu es plus tranquille, tu vas t’exprimer par la bossa-nova ou la musique plus lente; c’est la meilleure façon d’extérioriser ses sentiments. C’est vraiment une super bonne idée, ce projet et tout ce qu’ils font pour les jeunes défavorisés. Certains n’ont pas beaucoup de chance dans la vie, mais là, s’ils ont la chance de connaître la musique, d’apprendre à jouer d’un instrument, de chanter et de s’exprimer, c’est très bon pour eux; ils vont trouver un autre chemin dans leur vie…"