Pépé : Formule club
Pépé revient de vacances avec du soleil plein la tête et un tout nouveau joujou à cordes. Après bien du plaisir solitaire, il se promet un voluptueux ménage à trois pour son second rancard au Grand Théâtre.
C’est un Pépé frais, dispos et impatient de se remettre au boulot qui est de retour au bercail, après un extatique séjour de trois semaines dans les îles hawaïennes. "C’est le paradis! C’est tellement beau, Hawaii! Je ne compte pas les fois où je me suis demandé si je n’étais pas dans un rêve", exulte l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures. "J’ai adoré ça, mais j’étais vraiment content de revenir et de recommencer à faire des shows. Puis j’avais hâte de jouer avec mes musiciens…" Car si l’allègre chansonnier aux riffs "punkés" soulevait les foules à lui seul depuis la parution de son premier essai (Pépé et sa guitare, 2003), c’est entouré du bassiste Dan Harvey (Les Standardistes) et du batteur Simon Pelletier (400 Milles) qu’il remontera sur les planches de la Salle Octave-Crémazie, cinq mois presque jour pour jour après son triomphe en solo. "Je faisais des shows cet été et je me disais que ça serait tellement bon en band, poursuit celui à qui l’on doit nombre d’apparitions-surprises lors du dernier Festival d’été. J’ai déjà dit que j’avais l’habitude d’entendre le drum et la basse dans ma tête quand je jouais seul; eh bien là, non seulement je les entendais, mais je les voulais plus que jamais! Enfin, j’ai des musiciens et ça va me sauter dans la face au Grand Théâtre, dans les moniteurs… Ça va vraiment déménager!"
S’il maltraite gaiement les pauvres peaux d’une batterie depuis Noël dernier, Pépé est avant tout un fervent amateur d’instruments à cordes de toutes sortes. C’est d’ailleurs avec un ukulélé en bandoulière qu’il rentrait d’Hawaii, élargissant ainsi sa collection comprenant déjà une mandoline, un banjo et une balalaïka – "une espèce de guitare russe triangulaire à trois cordes, avec un son bien sec; vraiment bizarre comme instrument" – en plus de ses traditionnelles six cordes. "C’est vraiment mon trip de trouver des nouveaux instruments. C’est tellement inspirant! Ça me fait sortir plein de petites tounes; simples, encore, mais différentes, avec d’autres sonorités. Tout ce qui a des cordes ou bien sur quoi on peut frapper, j’aime ça, j’en veux! Parce que plus ça va, plus je vois qu’il y a tellement de choses à faire… Je n’ai vraiment pas fini!"
Au-delà des concerts en solo, en trio et avec son groupe Flying Vomit (qui enregistrera une prestation à MusiquePlus à la fin d’octobre pour l’émission Les Pourris de talent), la prochaine étape sera d’entamer un nouvel album cet hiver, en espérant une parution dès le retour du printemps. "J’ai déjà plein de nouvelles tounes, d’autres plus vieilles qui ne sont pas sur l’album, des petits riffs d’ukulélé, aussi. Il faut juste que je prenne le temps d’écrire dans le temps des Fêtes, de pratiquer en masse puis de travailler les arrangements", explique-t-il, ne sachant encore trop quelle tournure prendront ces nouveaux morceaux. "On dirait que ça s’annonce un peu plus philosophique que les autres chansons, confie-t-il. Mais il ne faudrait pas prendre ça trop au sérieux; ça reste quand même moi qui philosophe! Disons, peut-être, un peu comme sur La Mission; je me suis vraiment fait du bien en essayant d’expliquer comment je vois la musique, comment j’essaie juste de me faire du fun puis de donner du bonheur à ceux qui m’entourent. Je vais parler du monde qui se prend au sérieux, ou qui s’apitoie sur son sort. Moins parler des filles, un peu. Mais… quand même un peu! (rires) Parce que, là, j’en parlais sur 22 tounes sur 26, alors ça va peut-être être plus 17 sur 26… Mais bon, c’est encore les filles qui me font tourner la tête et c’est la musique qui me fait triper. Alors ça va parler de la vie… puis des filles!"
Le 16 octobre à 20 h
Au Grand Théâtre
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