Les Violons du Roy : À tout crin

C’est en 1984 que Bernard Labadie regroupait autour de lui, à Québec, une quinzaine de musiciens tout juste sortis des grandes écoles pour former Les Violons du Roy (nom emprunté à un ensemble qui évoluait à la cour de Louis XIV).

En 1987, c’est aux Violons que l’on demandait d’interpréter le Requiem de Mozart lors des funérailles de René Lévesque. Le 20 septembre 2001, à peine neuf jours après les tragiques événements américains et par un coup du destin, l’ensemble présentait la même œuvre au Troy Savings Bank Music Hall, à Troy, dans l’État de New York. Cette interprétation très spéciale a fait l’objet d’un enregistrement paru chez Dorian (DOR-90310) et récipiendaire d’un Juno en 2003.

Le 22 octobre, Les Violons du Roy célébreront leur 20e anniversaire en présentant l’œuvre de Mozart une nouvelle fois. Les solistes seront Benjamin Butterfield (ténor), Anita Krause (mezzo-soprano), Karina Gauvin (soprano) et Nathan Berg (baryton-basse), ces deux derniers ayant participé à l’enregistrement de New York, comme les voix de La Chapelle de Québec, qui seront aussi présentes.

Le 22 octobre
À la Salle Claude-Champagne de l’Université de Montréal

Disque de la semaine
NEM/Lorraine Vaillancourt
Panneton, Demers, Lesage, Evangelista
(ATMA)

Le Nouvel Ensemble Moderne lançait deux disques en septembre dernier (le second, paru chez Ambiances magnétiques, présente la Symphonie no 1, "Playing Guitar", de Tim Brady). Celui-ci fait entendre quatre œuvres commandées par l’ensemble à des compositeurs d’ici. Le NEM bénéficie sur ce disque d’une prise de son d’une grande qualité et fait une fois de plus la preuve de son immense savoir-faire à travers une précision de tous les instants. Il est agréable de pouvoir enfin réécouter ces musiques créées entre 1998 et 2002. Isabelle Panneton nous tient sur la corde raide dans ses Travaux et Jeux de gravité; Inouk Demers déconstruit sérieusement le tango dans Lo que vendrá; Jean Lesage mêle musique baroque et hommage à Xenakis dans Vanitas, et José Évangelista est vertigineux dans Alap & Gat, inspirée des musiques de l’Inde (mais évoquant celles de Bernard Hermann!). 4/5
Note: Le NEM s’embarque ces jours-ci dans l’aventure de son Forum international, au cours duquel sept jeunes compositeurs (Brésil, Canada, Chine, États-Unis, Finlande, France et République tchèque) composeront chacun une œuvre que l’ensemble interprétera lors des concerts qui viendront clore l’événement les 10, 11 et 13 novembre. (514) 343-5636, www.nem.umontreal.ca.