Richard Desjardins : Poème symphonique
Musique

Richard Desjardins : Poème symphonique

Richard Desjardins se la joue symphonique en prélude à la 18e édition de Coup de cœur francophone. Supplémentaire aujourd’hui!

En tournée à travers le Québec depuis février pour présenter son dernier opus, Kanasuta, Richard Desjardins a entièrement renouvelé les arrangements de plusieurs de ses pièces les plus connues. Du Bon Gars aux Yankees en passant par Nataq, les mélodies révisées pour Marie-Soleil Bélanger (violon), Didier Dumoutier (accordéon), Claude Fradette (guitares) et Normand Guilbeault (contrebasse) ont acquis une nouvelle vie.

Cette fois-ci, c’est une quinzaine de ses pièces que Desjardins nous présente dans un nouvel habillage, symphonique s.v.p., alors qu’entouré de 50 musiciens, il fait danser ses textes sur des arrangements préparés par le compositeur et chef d’orchestre Gilles Bellemare. Attablé dans un bar de la main il y a trois semaines, Desjardins se rappelait le sentiment ressenti lorsqu’on lui a proposé l’aventure: "J’ai eu une peur bleue! Que l’on transforme ça en un collage de musak, une tapisserie pour symphonie pop… Alors je suis allé rencontrer Gilles Bellemare chez lui et il m’a fait entendre d’autres projets qu’il a fait, des orchestrations de chansons de Brel, et c’était pas ordinaire!"

C’est évidemment le genre d’offre qui fait un petit velours à l’auteur-compositeur: "J’ai dit oui certain! C’est sûr que c’est un rêve que je traîne dans ma valise depuis longtemps…. Je le reçois comme un cadeau. La musique symphonique me fascine depuis toujours, et là, je prends un cours accéléré! Voir une musique de guitare se transformer en musique d’orchestre, quel choc!"

Mais Richard Desjardins sait quand même ce que c’est, lui qui est passé par des cours de piano, avec Chopin ou Bach, à Vincent-d’Indy. "J’ai aussi été refusé à McGill, à cause de la lecture à vue… Mais j’ai gardé une passion pour le concerto." On aura d’ailleurs remarqué un emprunt au Concerto pour piano (en sol) de Ravel sur 16.03.48 (Les Derniers Humains).

Les arrangements que l’on entend ces jours-ci sont de Gilles Bellemare, qui dirige donc aussi un peu sa propre musique. "Je l’ai complètement laissé aller et je suis très content de l’avoir fait, explique Desjardins, parce que je sentais que si je devais intervenir, je lui nuirais!" Le chef a même mis de la musique là où il n’y en avait pas, comme dans Sahara Lumber. "Ah! Ça c’est très impressionnant! Gilles est très respectueux de l’intention poétique; il a pris le temps qu’il fallait, et ça paraît."

Ce pourrait être la dernière occasion de voir Desjardins à Montréal avant un bout de temps… "Nous irons probablement jouer Kanasuta en Europe assez souvent, parce que je viens de signer avec Virgin/EMI pour l’ensemble de mon catalogue en France. Alors on peut imaginer une tournée à partir du printemps, quand l’album sortira." D’ici là, Desjardins ira présenter Kanasuta en tournée canadienne, mais avant, il nous fait le grand jeu au Centre Pierre-Charbonneau. À ne pas manquer.

En supplémentaire le 14 octobre
Au Centre Pierre-Charbonneau
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