Plastic LitE : Le cinquième type
Après maints concours, Plastic LitE accouche enfin d’un premier album et poursuit son opération charme auprès du public humain. Tendez l’oreille, les robots sont parmi nous.
Patrick Ouellet
Le 5 mai dernier à l’Autre Caserne, la formation de Québec Plastic LitE était sacrée grande gagnante de l’édition 2004 du concours ProScène. Et elle était loin d’en être à sa première compétition du genre: depuis 2002, les cinq humanoïdes mélomanes ont fait le tour des concours en province, laissant à chaque reprise un souvenir indélébile chez les spectateurs grâce à une mise en scène soignée, une prestation énergique et des sonorités vivement éclatées, mariant rock, funk, électro et un zeste de hip-hop. "À la sortie de ProScène, on s’était promis que c’était notre dernier concours… Et c’est chose faite! " assure PL05, auteur, chanteur et leader du groupe complété par PL04 (basse, voix), PL03 (percussions), PL02 (guitare, voix) et PL01 (guitare, voix), sans oublier treboR, l’ordinateur central. "On a fait le CONGA deux fois, Envol et Macadam, Granby, l’Empire des futures stars (maintenant le Challenge Live), les Francouvertes… Un moment donné, c’est assez; il faudrait peut-être devenir adulte, que le projet devienne vrai. Parce que les concours, on s’entend, c’est super: ça nous a donné des tonnes de contacts, c’est ce qui nous a appris à faire ce qu’on fait là, ça nous a permis de confronter notre projet à ce qui se fait dans le milieu, etc. Mais pour prouver que tu veux faire vraiment ça, il faut que tu en sortes et que tu présentes ton album. C’est l’étape ultime…"
Ainsi naquit Je suis un robot, une galette de 14 titres entièrement produite et réalisée par Plastic LitE. "À travers les concours, on avait gagné autant des heures de studio que du matériel, alors on a pu tout faire nous-mêmes, à l’interne. On a un bureau-studio dans lequel on pratique, on crée, on mixe. On y fait même le montage vidéo pour l’aspect visuel des spectacles et nos vidéoclips… Puis on prépare aussi un nouveau spectacle, mais au lancement, on en présentera seulement un aperçu, gardant la surprise pour les concerts à venir cet hiver", confie PL05, abordant ensuite les circonstances de leur recrutement par une compagnie sympathique aux androïdes. "À la suite de ProScène, on a rencontré une maison de disques qui s’appelle BROS, spécialisée dans le blues (Pat The White, Steve Hill, Nanette Workman), et le propriétaire René Moisan tenait à nous rencontrer. Il voulait essayer quelque chose de nouveau, de différent. Il aimait notre concept", relate-t-il, ajoutant qu’un lancement de disque apporte son lot de papillons dans l’estomac, fût-il métalloïde. "C’est vraiment le move le plus stressant à date; sortir un album, c’est très spécial… Parce que Plastic LitE existe à la base pour le concert. C’était un projet de spectacle qui s’est transformé en groupe de musique… Au début, on n’avait pas dans l’idée de sortir un disque; c’était juste une satire de la science-fiction des années 80. C’est vraiment aussi cave et anodin que ça… et c’est totalement assumé!"
Lancement le 26 octobre à 21 h 30
Chez Dagobert
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