Sergey Khachatryan : La découverte Khachatryan

Le Club musical de Québec nous dévoile sa découverte annuelle de la présente saison avec la présentation du jeune violoniste Sergey Khachatryan, joint à Berlin plus tôt cette semaine. D’origine arménienne, âgé de 19 ans à peine et récipiendaire du premier prix de la Compétition internationale Sibelius de Helsinki il y a quatre ans, Sergey Khachatryan a fait le passage obligé des concours prestigieux et souvent fatidiques. "Ce premier prix fut exceptionnel, nous dit-il. J’ai participé à plusieurs autres compétitions où j’ai remporté le deuxième prix. C’est une façon de se faire connaître, mais maintenant, pour moi, il y a d’autres moyens d’y arriver. Les concours et les compétitions, c’est terminé. It’s enough." Un répit mérité qui plonge le violoniste prodige dans un cadre professionnel exigeant où la maturité est de mise. Récitals et concerts s’additionnent, et le disque, par la force des choses, est incontournable. Sergey Khachatryan se plaît dans cet exercice, comme en fait foi le dernier enregistrement produit avec l’orchestre de Varsovie sous la direction d’Emmanuel Krivine, réunissant les concertos pour violon de Jean Sibelius et d’Aram Khachaturian. "C’est comme une pratique, explique-t-il. Il y a des échéances, bien sûr, mais on peut accorder beaucoup plus d’attention à certains détails essentiels pour une interprétation adéquate. On a l’impression d’atteindre la note parfaite. En concert, avec un orchestre, il est difficile d’être à 100 %. Tout est précipité et très rigoureux."

La visite de Sergey Khachatryan à Québec s’inscrit à l’intérieur d’une tournée américaine de trois récitals. La musique est une affaire de famille: il sera accompagné au piano de sa sœur, Lusine Khachatryan. Son père, Vladimir Khachatryan, pianiste lui aussi, devait l’accompagner, n’eût été une blessure à la main. Un changement au programme qui ne semble pas indisposer outre mesure le violoniste. "Je joue avec eux depuis toujours, affirme Sergey Khachatryan. En récital, ce n’est qu’avec eux. C’est l’idéal pour moi. Avec ma sœur, nous travaillons actuellement la Sonate de Mozart en mi mineur. Je débuterai la soirée avec la Deuxième Sonate en la mineur de Jean-Sébastien Bach." Claude Debussy et Johannes Brahms sont aussi du programme.

Le 25 octobre à 20 h
Au Grand Théâtre
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