Carl Bastien : Sortir de l’ombre

Carl Bastien se cache, en tant que réalisateur, derrière les albums québécois les plus remarqués des dernières années, ceux de Daniel Bélanger (Rêver mieux), Ariane Moffatt (Aquanaute), Dumas (Le Cours des jours) et dernièrement, la trame sonore du film Les Aimants…

S’il commençait sa carrière derrière les consoles en 1999 avec le mixage de l’album Carpal Tunnel Syndrome de Kid Koala, ce n’est que l’automne dernier que le jeune homme se lançait officiellement en tant que musicien avec Extra Lovin’, premier album de son groupe. "En fait, explique Bastien au bout du fil, c’est avec ces chansons que je m’exerçais à réaliser les albums des autres! Donc, c’était un projet que je voulais voir aboutir depuis longtemps et que je tenais depuis quelques années déjà, et que j’ai dû réaliser entre mes divers engagements, même si j’avais déjà eu un groupe pendant plusieurs années, avant même de commencer mes projets de réalisation."

Inutile de dire ici que son Extra Lovin’ se démarque par sa production impeccable, mais qu’il renferme avant tout de vraies chansons aux influences diverses, des Beatles à Daniel Bélanger, en passant même par les premiers Pink Floyd. "En fait, Extra Lovin’ fait surtout référence à mes amours de jeunesse au point de vue musical, que ce soit le rock anglais des années 60 et 70, le country et, comme j’ai été claviériste, les vieux albums de Pink Floyd. Par contre, je ne pourrais et voudrais pas verser dans la nostalgie car même en te nommant ces courants, ce sont des détails auxquels je ne pensais pas au moment de composer…"

De toute évidence, il deviendra difficile de l’associer à une profession plus qu’à l’autre. "Réalisateur ou musicien, pour moi, ça va ensemble, j’ai de la difficulté à les dissocier et je n’ai pas de préférence non plus. Par contre, si j’aime beaucoup travailler pour d’autres artistes et aider à mettre au jour leurs projets, je dois dire que le fait de commencer ma propre tournée m’allume beaucoup! Mais je n’ai pas beaucoup d’expérience de scène et on me connaît comme un homme de studio, un endroit où il est facile de se sentir confortable. C’est pourquoi j’y vois là un défi très intéressant qui m’attire beaucoup."

Le 26 octobre
Au Café du Palais
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