Steve Hill : Engrenage musical
La carrière de Steve Hill se déroule plutôt à l’image du titre de son troisième album paru il y a deux ans, Domino, comme ce jeu de 28 pièces rectangulaires qui déboulent les unes sur les autres.
Depuis Domino, Steve Hill a sillonné les routes du Québec, du Canada anglais ainsi que celles de l’Europe pour présenter son blues traditionnel, son rock crade et sa bouille sympathique. Ce dernier opus marquait un virage dans le parcours du musicien avec des pièces plus rock, où il exploite le r’n’b, l’electronica, et où on reconnaît davantage en lui l’auteur. Il a depuis mis sur pied un label, réalisé un album des Junkyard Dogs, coréalisé un autre de Nanette Workman et joué de la guitare pour d’autres artistes, tels que Pagliaro.
Avec un prochain album en chemin, Steve Hill n’est pas le genre à s’asseoir et à écrire 10 pistes; il en écrit des dizaines qu’il fait en plusieurs versions. Joint au téléphone en pleine répétition, il relate ici sa méthode de travail et son amour de la guitare qu’il a suivi. Morceaux choisis…
WORK IN PROGRESS…
"J’ai enregistré beaucoup d’affaires au cours des dernières années, peut-être y en a-t-il qui sortiront éventuellement? J’avais fait la même chose pour le dernier album, je trouve normal d’écrire 40 ou 50 tounes pour en choisir 10. J’en ai écrit plusieurs dans des styles différents: en français, en anglais, des acoustiques, d’autres plus rock… Mais c’est lors de l’assemblage que je verrai ce qui "fitte" ensemble. J’ai déjà des chansons en pré-prod qui ont été enregistrées aux Studios Morin-Heights… J’ai du matériel en masse, mais je ne vois pas l’intérêt de me presser là-dedans. De nos jours, c’est tellement difficile de vendre des albums que je m’arrange pour mettre les chances de mon bord."
À quoi je joue?
"J’ai toujours voulu être le guitariste d’un band rock plus qu’un chanteur, mais j’aime de plus en plus chanter aussi… Le contact avec ma guitare est très viscéral. C’est comme si c’était directement connecté à la patate! Alors, ce qui en sort, c’est quand même plus brut que ce qui est mis en paroles… La voix, c’est une barrière de plus d’où l’inspiration, l’émotion viennent… (…) C’est vraiment instinctif quand je joue, je fais juste réagir sur le moment, et j’essaie d’être le véhicule de la musique qui veut sortir."
Le 29 octobre à 21 h
Au Studio Ricard
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