Pierre Levac : Chansons grivoises
Pierre Levac a un hobby plutôt inusité pour un maire: celui de chanter des chansons grivoises.
Le maire du canton de Hatley a plus de 200 chansons osées dans son baluchon. Un répertoire monté petit à petit, mais qui lui vient aussi de son héritage familial. "Dans ma famille, on se réunissait pour chanter et danser. Et en fin de soirée, on en poussait toujours quelques-unes", raconte-t-il en riant.
Pourquoi Pierre Levac se plaît-il tant à chanter des airs coquins? "Parce que la chanson grivoise, c’est la chanson la plus vraie, la plus près des gens", estime-t-il. Pour lui, ces ritournelles célèbrent autant l’amour que l’amitié et la vie. Ce sont des pièces pour s’égosiller en groupe, pour fêter le plaisir de vivre et celui d’être ensemble.
Le maire-chanteur aime aussi le côté évocateur de ce genre de textes, qui disent la chose sans la nommer. En entrevue, il entonne des petits bouts de chansons, s’excusant toutefois pour la crudité de certains propos. Pourtant, le tout s’avère beaucoup plus divertissant que choquant. Difficile de réprimer un rire lorsqu’il entonne Di Profondis ou de ne pas sourire lorsqu’on découvre des couplets insoupçonnés au Roi Dagobert et à Ah vous dirais-je maman!
Pierre Levac a commencé à chanter ses chansons paillardes en public chez Dame Jacqueline à North Hatley. L’aventure s’est poursuivie au Café de Lafontaine, dans des soirées sans prétention placées sous le signe de la fête. Lors de ses spectacles, il n’est pas rare que des spectateurs l’interrompent pour entonner un couplet différent ou une nouvelle chanson. "C’est vraiment une fête où on invite des gens à chanter et à participer", mentionne Levac, qui voit de plus en plus de jeunes assister à ses spectacles.
Lors de sa prestation à la Salle du Littoral, ce vendredi, il chantera pour la première fois a cappella, dans une formule qui s’approche de celle du conte. D’ailleurs, la chanson grivoise se transmet elle aussi par tradition orale. En fait, Pierre Levac considère que le but de la chanson grivoise, ce n’est pas tant de faire de la chanson que de communiquer.
Le 29 octobre à 20 h
À la Salle du Littoral
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