Les Breastfeeders : Nourrices rock n’ roll
Les Breasfeeders existent depuis à peine 4 ans qu’ils sont déjà considérés parmi les meilleurs groupes rock montréalais.
Le tout débute dans le salon de Luc " Lucky " Brien, auteur-compositeur, chanteur et guitariste. Son ami et voisin Joe (basse, alors coloc de Johnny Maldoror; prose et tambourine) décide de l’enregistrer alors qu’il interprète une composition, seul avec sa guitare. Joe rajoutera plus tard de la batterie et soutirera d’un autre voisin-musicien une ligne d’harmonica. Cette chanson, intitulée Le Scandale, atteindra la deuxième position au palmarès de CISM, à Montréal. S’ajouteront ensuite à la formation Kiki Boone (batterie), Suzie McLelove (voix, guitare et composition) puis Sunny Duval (guitare), qui au même moment, souhaitaient tous se lancer dans un nouveau projet musical. "On a commencé à faire des shows et tout de suite, on a eu des bons come backs", relate Lucky. " Puis avec la toune qui tournait à la radio, ç’a plutôt bien démarré. On pensait qu’on allait faire un disque ben rapidement (rires), mais c’est pas ça qui est arrivé!.. On fait souvent des jokes là-dessus; on a des macarons, des t-shirts, on a joué partout, mais on a pas d’album… "
Fort heureusement, le travail épisodique en studio avec Michel Dagenais (ex-Sale Affaire) et Bob Olivier a finalement porté fruit et donné le 1er essai des Breastfeeders: Déjeuner sur l’herbe. Porté par le rock n’ roll décapant à la sauce rétro qui a fait sa renommée, le disque laisse filtrer l’affection du groupe pour les belles mélodies. "C’est assez dur à définir, finalement, ce qu’on fait", admet Lucky. "On a eu toutes les étiquettes possibles : de yé-yé à new-wave, en passant par punk, garage, ou tout simplement rock n’ roll… On est 6 personnes avec des goûts différents, mais qui se recoupent toujours. Moi, ce qui me fait triper, c’est la simplicité d’exécution, d’une certaine façon, qui permet justement de ne pas se casser la tête avec les tournures musicales; l’accent est mis sur l’énergie. Tout le monde aime quand ça rentre dedans mais on a aussi une certaine sensibilité pop. […] Je suis un tripeux de musique qui déménage et en même temps, je suis un fan de Polnareff, de Brian Wilson… Suzie, c’est une très bonne harmoniste et on aime beaucoup les harmonies vocales…"
Sans être trop nostalgique des sixties ou rejeter l’époque actuelle, la formation s’est donné pour mission de perpétuer la tradition rock and roll, par pur amour du style, qui connaît un vif regain de popularité depuis un certain temps. "Je pense qu’il y a un retour vers le rock, mondialement, depuis 3 ou 4 ans", note-t-il, citant en exemple le succès des White Stripes et compagnie. "J’ai l’impression qu’un bon rythme carré, des bons vieux accords plaqués, les gens, ça leur fait du bien d’entendre ça…"
Le 6 novembre
Au bar Le Magog
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