Michel Donato : Piane-piane
Musique

Michel Donato : Piane-piane

Michel Donato prend la vie avec légèreté. Pourtant, les projets se bousculent sans cesse. Entre ses périodes d’enseignement et ses multiples engagements artistiques, il s’intéresse à la musique tsigane.

Le contrebassiste ne se rappelle plus très bien comment la rencontre s’est produite entre les guitaristes Luc Fortin et Richard Léveillé et son ami, l’accordéoniste Marin Nasturica, l’an dernier. Plus que l’élément déclencheur, c’est le résultat de cette association qui semble rester à son esprit: un spectacle jazz qui trouve ses racines dans la culture musicale de Django Reinhardt.

Animé par une passion commune, le quartette rend en fait hommage à la musique gitane. Recréant le swing de Reinhardt, il interprète certains de ses classiques. Il prend également soin d’ajouter quelques compositions personnelles à sa feuille de route. Ayant eu la chance de travailler avec Babik Reinhardt, le fils du célèbre guitariste, Donato admet nager aisément dans le répertoire manouche. "La musique gitane est une musique pure qui voyage. J’aime sa chaleur intense…" Les autres membres de la formation se montrent tout aussi solides pour se mesurer à l’œuvre de la légende. Étoile dès l’âge de 13 ans en Roumanie, sa terre d’origine, Marin Nasturica approfondit depuis longtemps la musique classique, le jazz et le folklore tsigane. Quant au duo Fortin-Léveillé, il explore les limites de la musique du monde: Luc Fortin, fort de 25 ans de carrière, teinte ses improvisations d’une énergie qui rappelle celle des grands guitaristes brésiliens; Richard Léveillé, ethnomusicologue, accompagne souvent des formations multiethniques sur scène.

De la complicité des quatre musiciens naîtra un album. Donato raconte que le quartette entrera en studio le mois prochain, soit en décembre, pour conserver l’âme du spectacle.

PAS DE SOURIS

Autour du contrebassiste, les projets se multiplient. Outre ses tournées et le futur opus du quartette, Donato prévoit sortir une série d’albums prochainement. Il les énumère simplement, un peu comme s’il faisait l’inventaire d’un vieux coffre. Il parle d’un disque de Noël, d’un enregistrement qui réunit des artistes européens qui étaient de passage au Festival de jazz de Montréal l’été dernier et d’une collaboration avec Normand Lachapelle. Mais comment réussit-il à concilier tous ses engagements? "J’y vais mollo, piane- piane. L’important, c’est de persister", explique celui qui puise parfois son inspiration dans le chant des oiseaux.

Le 13 novembre à 20 h
Au Moulin Michel
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