ARK : ARK, c’est bon
Première visite à Québec pour le Parisien ARK, préalablement baptisé Guillaume Berroyer par un papa critique musical qui ne se doutait sûrement pas que son fils deviendrait un leader de la house alternative.
Au fait, tu préfères qu’on catégorise ta musique dans le registre micro-house ou techno minimaliste? "En réalité, je crois faire du maximal house, au sens que c’est tellement le bordel avec tous ces sons que cela n’a rien de minimal du tout", confie ARK de son portable à Paris. Et les BPM, pour situer le lecteur, tu es du genre à t’en préoccuper? "Pas du tout", tranchera l’artiste qui tourne chaque week-end en Allemagne, en plus de répondre à ses engagements mensuels dans les clubs de la Ville lumière, et qui se farcit cette semaine une première visite en Nouvelle-France sous ce pseudonyme.
À l’agenda d’ARK dans les semaines à venir, outre la tournée canadienne et les récurrentes, figure la parution du quatrième tome de la série Alleluyark, qui devrait mettre en valeur la voix du chanteur Angelo Moore des Fishbones. Tu as négocié les droits de quelle façon avec le groupe punk californien? "J’ai rien négocié du tout, je m’en fous, je suis assez fan de sa musique pour en faire ce que je veux…" Se réclamant davantage de la prophétie punk des Sex Pistols et The Clash que de la tradition "house filtre" française, le jeune trentenaire présente son cheminement sonore en s’appuyant sur des détails géographiques et temporels. "J’étais très rock’n’roll dans les années 80. Ensuite, j’ai découvert l’électronique avec ce que cela implique, puis j’ai habité à Los Angeles en 1992, et c’est seulement là que j’ai découvert les sonorités funk. À l’origine, j’étais vachement culture UK…" Depuis, il a signé avec les labels Tigersushi, Circus Company, Perlon, Karat et d’autres. Une destinée musicale unique.
On dit aussi de toi que tu offres des prestations hautes en couleur, que tu es du genre à spinner en hochant la tête comme les fous des concerts métal, et que tu es aussi le cauchemar des techniciens de son, qui n’en reviennent jamais de voir combien tu peux être catastrophique pour la santé d’un système de club… Est-ce que c’est parce que tu revendiques un passé de graffiteur que tu sembles toujours vouloir ainsi laisser ta marque? "Tu as d’autres questions? Parce que j’ai à faire…"
Le 27 novembre dès minuit, avec Cabanne et Ellen Allien
Au Théâtre Impérial
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