ROCK CERTIFIÉ ÉQUITABLE : Notes musique locales
Akuma est un mot japonais qui signifie "démons ou mauvais esprits". Mais Akuma, c’est aussi et surtout le groupe qui perpétue un rock de combat en marge de la culture de consommation. Safwan, membre fondateur et ancien leader et chanteur de Banlieue rouge, a voulu perpétuer la lutte contre le néo-libéralisme avec des chansons à caractère subversif.
Après 100 Démons, paru en 2001, Akuma revient avec un deuxième album encore plus revendicateur. Subversion est disponible depuis le mois de juillet. Mais où? Non, pas en magasin! Il s’agit d’un CD auto-produit que l’on peut se procurer seulement sur le site Web d’Akuma ou en allant voir le groupe en spectacle. C’est qu’Akuma affirme sa marginalité et sa raison d’être dans sa bataille contre une "clique industrielle" qui profite de la mise en marché pour s’enrichir aux dépens des musiciens. Voilà ce que Safwan explique pour justifier ce choix. Donc, on connaît Akuma grâce au groupe lui-même et à sa propre boîte de production et de promotion, Pavillon noir. Le chanteur affirme aussi que la vente directe du CD, sans intermédiaire, permet de réinvestir dans les tournées et le travail en studio. C’est donc dire que l’album Subversion est un produit équitable qui profite à ceux qui l’ont créé.
Akuma est de toutes les luttes qui dénoncent le capitalisme de droite. À preuve, la formation participera, à Montréal, au concert de solidarité avec les arrêtés de la manif anti-OMC du 28 juillet 2003. Le groupe est à Jonquière samedi, à l’Opéra Sainte-Cécile.