Théâtre Granada : Petite histoire d’un grand théâtre
Le 75e anniversaire du Théâtre Granada fait partie des faits culturels marquants de 2004. Nous en avons discuté avec le directeur de la place, Alain de Lafontaine.
Désigné lieu historique patrimonial depuis 1998, le Granada a ouvert ses portes en janvier 1929. La programmation était alors consacrée à des films, à des spectacles et à des actualités filmées. Plusieurs artistes marquants sont passés par la salle au cours des années: Louis Armstrong, Gilbert Bécaud, Harmonium, Joe Dassin, pour ne nommer que ceux-là…
Les années 80 furent toutefois difficiles. La vocation du théâtre s’étant lentement effritée, plusieurs promoteurs ont tenté en vain de lui redonner vie entre 1983 et 1994. La Ville de Sherbrooke en a finalement fait l’acquisition en 1997 et a entrepris de le rénover et de le restaurer. "Le but de faire revivre le Théâtre Granada, c’était de contribuer à animer le centre-ville, de créer un réseau d’activités culturelles à faire au centre-ville", fait remarquer le directeur général et artistique du Granada, Alain de Lafontaine.
En poste depuis mars 2003, M. de Lafontaine considère que l’année 2004 a été marquante de plusieurs façons pour le Granada. Le théâtre est devenu un diffuseur de spectacles; les événements présentés ne sont donc plus uniquement le fait de producteurs qui louent la salle. Le Granada a aussi retrouvé une de ses vocations premières avec le retour des projections de films, grâce à la création d’un tout nouveau ciné-club. Kino Sherbrooke a également choisi de tenir ses soirées mensuelles dans la salle. Enfin, le volet corporatif de la salle a continué à se développer.
L’offre de spectacles étant aujourd’hui bien garnie à Sherbrooke et dans les environs, le Théâtre Granada tente de se démarquer de diverses façons. La formule souper-spectacle et les soirées de gala convenant bien à la salle, il se peut que le directeur général et artistique explore de plus en plus cette voie. "Pour les spectacles plus jeunes, c’est aussi une belle salle", constate-t-il. Sum 41 s’y arrêtera d’ailleurs le 7 février.
PLACE DE LA CITÉ
Dans son mandat, Alain de Lafontaine doit aussi s’occuper de la programmation des concerts de la place de la Cité, dont l’achalandage a connu cette année une importante augmentation, passant de 13 700 à 20 800 spectateurs. "Les concerts de la place de la Cité contribuent à faire découvrir beaucoup de nouveaux talents", fait remarquer M. de Lafontaine.