Les Breastfeeders : Héritage rock
Les Breastfeeders, formation rock encensée par la critique montréalaise, débarquent à Trois-Rivières.
Si le manque d’argent a retardé la sortie de leur premier album intitulé Déjeuner sur l’herbe (2004), les Breastfeeders mettent rarement la pédale douce pour les spectacles. Ayant séduit Montréal et Québec, ils partent maintenant à la conquête du reste de la province avec leur rock rugueux à la sauce des années 60 et 70. Une action qui était nécessaire pour la formation francophone.
"À part quelques liens, on n’avait pas de contacts à l’extérieur de Montréal et de Québec. Pourtant, c’est vraiment le fun d’aller ailleurs, de se retrouver devant des gens qui ne t’ont jamais vu. C’est un nouveau défi aussi. À Montréal, le défi est de toujours faire des salles plus grosses, de faire un show meilleur que le précédent. Et c’était déjà un peu fait", explique Luc Brien, la voix principale du groupe.
Les Breastfeeders jouent la carte de l’authenticité. Ils préfèrent de loin le son un peu "garage" aux compositions léchées. Ainsi, ils surfent sur une vague bien actuelle, celle d’un rock d’inspiration rétro. Au fait, ce retour aux sources est-il palpable dans la musique en général? "Du côté mondial, je crois que oui. Beaucoup de groupes underground ont percé dans les dernières années. Je pense aux Ices. Même sur la scène techno, les gens vont chercher des vieilles boîtes d’enregistrement, des disques des années 60, des vieux micros, soutient le chanteur. Les gens retournent à leurs racines en ce moment. Ils s’aperçoivent que ce qu’on a aujourd’hui est la suite logique de ce qui a existé. Les gens qui veulent être absolument modernes, mais qui ne regardent jamais leurs vraies racines, créent rarement quelque chose d’original. Au contraire, ceux qui les considèrent ont souvent une belle manière de faire évoluer la musique; ils ne tournent pas en rond parce qu’ils refusent toute inspiration."
Connue pour ses prestations scéniques énergiques, la formation est animée par une forte passion pour la musique. C’est sans doute cela qui lui permet d’apprécier toutes les facettes du métier. "Le rock’n’roll, c’est comme le crime, ça ne paye pas vraiment!" admet Brien.
Le 26 janvier à 21h
Au Café Nord-Ouest
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