Jean-Marie Zeitouni : Il était une fois à l'Opéra
Musique

Jean-Marie Zeitouni : Il était une fois à l’Opéra

Jean-Marie Zeitouni fera ses débuts comme chef à l’Opéra de Montréal dans la mouture western que propose David Gately du Don Pasquale de Donizetti. Rencontre avec un homme enthousiaste!

Je rencontre Jean-Marie Zeitouni au casse-croûte des employés de la Place des Arts, après une répétition. "C’est notre endroit secret! m’explique-t-il. On y croise tout le monde, guichetiers et techniciens, placiers, etc." On sent tout de suite chez lui l’amour du métier. Sorti en 1997 du Conservatoire de musique de Montréal après des études en direction d’orchestre, en écriture musicale et en percussion (on le voit encore à l’occasion avec ces baguettes-là, entre autres avec le Kiosque à musique d’Alain Trudel), il a depuis dirigé de nombreux orchestres chez nous, bien sûr, mais aussi aux États-Unis, à Cuba et au Mexique. À tout juste 31 ans, il a déjà dirigé les Orchestres symphoniques de Québec et de Montréal, de même que celui de l’Opéra national du Vietnam. Il est actuellement chef associé des Violons du Roy, après trois ans de résidence, chef d’orchestre adjoint et chef des chœurs à l’Opéra de Montréal (depuis 2002) et directeur musical de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. "J’essaie toujours de laisser quelque chose là où je passe, précise-t-il, et je prends le temps pour le faire. Ce n’est pas l’ambition qui me fait bouger, mais davantage la curiosité. Il m’est arrivé de devoir faire Ottawa-Québec-Montréal deux fois par semaine…"

La connivence qu’il a établie depuis quelques années avec Bernard Labadie, directeur artistique de l’Opéra de Montréal, mais aussi des Violons du Roy à Québec, rendait naturel son engagement à l’Opéra, où il s’apprête à diriger l’OSM, auquel il faisait déjà face une première fois en octobre dernier pour un programme jeunesse. "Pour moi, c’est évidemment un grand luxe d’avoir l’OSM pour jouer Donizetti. C’est un orchestre que j’ai vu pour la première fois quand j’avais quatre ans… Je l’ai vu jouer 1000 fois et, aujourd’hui, j’ai beaucoup d’amis dans l’Orchestre, alors c’est quelque chose!"

À ceux qui reprochent à Gaetano Donizetti sa difficulté à maîtriser l’opéra bouffe, le chef répond: "C’est comme dans la vie, ça passe de la musique pure au théâtre pur, puis ça éclate dans la farce. Comme le personnage de Norina (la soprano Nathalie Paulin), qui est une femme forte, moderne, mais avec un côté très sensible. L’œuvre est très efficace et sans aucune longueur."

Les 29 et 31 janvier et les 3, 5 et 9 février
À la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

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