Musique

One Night Band, Les Shirley, Ensemble Anonymus : Notes musique locales

BIEN PLUS QU’UNE P’TITE NUITTE

Le One Night Band, groupe ska reggae originaire de Montréal, reviendra pour la troisième fois au Saguenay, quelques semaines avant la sortie de son deuxième pré-album, Session B. C’est avec la saxophoniste originale, Christiane Charest, de retour dans le groupe, que le One Night Band enflammera la foule du Potin de Chicoutimi avec sa musique jamaïcaine, le 29 janvier prochain. Ils sont huit musiciens sur scène, rien de moins, ce qui amène une grande diversité sonore et solidifie la rythmique. "Nous faisons un mélange de compositions et de reprises, et nous sentons que les gens reviennent, qu’un public se bâtit", explique Alexandre Giguère, chanteur et guitariste. Le One Night Band dégage beaucoup d’énergie et donne le goût de bouger. Il présentera ici le spectacle qu’il avait préparé pour la veille du jour de l’An à Montréal. Celui-ci a tellement bien marché que la formation a décidé de le reprendre. Session B, le deuxième album court du groupe, est presque terminé; il comptera deux nouvelles compositions ainsi que quelques reprises. "Étant donné que nous sommes huit, composer prend plus de temps et nous voulons offrir dès maintenant du matériel aux gens qui viennent nous voir", continue Giguère. Dans les prochains mois, le groupe se donnera en spectacle en Ontario et dans quelques villes des États-Unis. (Jonathan Gendron)

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RENDEZ-VOUS AVEC LES SHIRLEY

C’est à la Salle du Vieux Couvent de Saint-Prime que Les Shirley seront de retour dans leur région d’origine l’instant d’un spectacle, le 29 janvier prochain. Installés à Montréal dans le but de percer, les membres des Shirley basent leur musique sur le rock, en touchant autant au punk qu’au métal et au country. Si les textes ne sont pas politiques, ils traitent de tabous et critiquent la société tout en étant ironiques et absurdes. "On n’est pas un petit groupe punk à trois accords", se défend le guitariste Martin Lamontagne, qui n’a pas l’intention d’attendre les compagnies de disques pour se faire connaître. Le groupe a déjà enregistré un démo de cinq chansons qui s’est rendu loin dans certains palmarès des radios universitaires et communautaires de Montréal. "Nous avons enregistré un album qui en est à l’étape du mixage. C’est un beau défi, car nous allons faire les pochettes nous-mêmes, à la main", continue-t-il. Ce retour à Saint-Prime est important pour le groupe, car plusieurs artistes de la région qui vivent aujourd’hui de la musique, comme Fred Fortin, sont passés par cette salle. Les Shirley partageront la soirée avec leurs bons amis des Midnight Tramps. "Ici, ce n’est pas comme à Montréal, c’est une ambiance très spéciale", confie-t-il. Un retour aux sources qui promet. (Jonathan Gendron)

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L’AMOUR AVEC UN GRAND A

A comme dans Anonymus aussi. Non pas le band de gros métal qui a récemment fêté son 15e anniversaire, mais l’ensemble de musique ancienne qui se spécialise dans les traditions médiévales depuis presque 30 ans. Sous la direction de Claude Bernatchez, l’Ensemble Anonymus ouvrira la saison d’hiver du groupe Concerto à l’Auditorium d’Alma avec le Jeu de Robin et Marion, une des pièces les plus célèbres du répertoire de musique médiévale. Les experts en histoire de la musique s’accordent à peu près tous pour donner à cette œuvre d’Adam de la Halle le titre de première "comédie musicale" de la musique occidentale. Preuve qu’on n’invente rien de nouveau sous le soleil au XXIe siècle, la pièce raconte une histoire d’amour à trois acteurs. Robin, un jeune paysan vigoureux, aime Marion, une bergère coquine qui lui rend son amour. Les deux tourtereaux sont d’ailleurs fiancés et heureux. Mais arrive le chevalier Aubert, un grossier personnage qui tente de s’approprier l’amour de la belle de bien vilaine façon. Heureusement, la jolie demoiselle a plus d’un tour dans son sac et de la suite dans les idées!

Si le Jeu de Robin et Marion original alterne les parties chantées, les danses et les dialogues parlés, l’Ensemble Anonymus présentera cette fois une version concert de l’œuvre, plus resserrée, sans danseur ni dialogue.

Chants d’amour, badinage, flirt et mots doux séduiront l’auditoire ce samedi 29 janvier à l’Auditorium d’Alma.