Mes Aïeux : Tenter le rapprochement
Musique

Mes Aïeux : Tenter le rapprochement

Fidèles à leur habitude, Mes Aïeux s’amènent avec un message de fraternité qu’ils voudraient bien voir perdurer toute  l’année.

Après la pause de quelques mois que les membres de Mes Aïeux se sont accordée pour que la plupart d’entre eux puissent pleinement profiter de leur nouveau statut de parent, c’est fin prêt que le groupe folklo-pop remontera sur scène. "On s’est tapé le trip de se louer une salle pendant deux jours pour effectuer une préproduction, chose qu’on n’avait jamais faite, raconte le guitariste Éric Desranleau. On avait plein d’idées qu’on voulait expérimenter, mais on était pognés dans notre petit local où on ne pouvait pas bouger. Même si à la base on fait du folklore, on aime beaucoup tout ce qui est motown, des groupes comme les Temptations, où le chanteur se tenait en avant alors que les autres étaient derrière et exécutaient des petites chorégraphies toutes simples. On a donc pu s’amuser à orchestrer ce genre de déplacements."

Cette nouvelle approche qui marque une nette évolution dans leur travail ne signifie cependant pas qu’ils repartent aujourd’hui sur de nouvelles bases, car ils ont concocté un spectacle où l’aspect théâtral s’avère toujours aussi important et où le conte et l’humour sont privilégiés. Mais c’est avec une plus grande spontanéité que les six comparses se livrent aujourd’hui au jeu festif des représentations scéniques.

Dans une société qui tend tristement à se replier sur elle-même dans un esprit d’individualisme de plus en plus marqué, Mes Aïeux sont conscients de naviguer à contre-courant en prônant des thèmes comme la famille, la communauté et le partage. Mais pas question d’en démordre: avec En famille, leur troisième album paru au printemps dernier, ils poursuivent leur combat avec encore plus d’acuité en dénonçant le désintéressement général pour les questions politiques et sociales. Le musicien déplore que ces idées soient délaissées: "Y’a bien du monde qui trouve ça téteux d’aborder ce genre de thématiques, et je ne comprends pas pourquoi. Probablement une question de mode… C’est dommage. Nous, on apprécie se retrouver autour d’une bonne bouffe entre amis ou en famille, on aime la convivialité et c’est le genre de message sur lequel on veut appuyer. On essaie donc d’y aller de notre petite contribution pour changer les choses. Faut juste aller de l’avant et ne pas avoir peur d’aller vers les gens. Faut se parler!"

Le 11 février à 20 h
À la Salle Philippe-Filion

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