Shivaree : Femme fatale
Musique

Shivaree : Femme fatale

Shivaree n’a jamais songé à jeter l’éponge, malgré le cafouillage qui a entouré la parution de Rough Dreams, en 2002. Au contraire, le trio persiste et signe un disque au titre évocateur: Who’s Got Trouble?.

Who’s Got Trouble? Certainement pas la formation californienne, si l’on en croit le florilège de critiques enthousiastes publiées dans la presse américaine à la suite du lancement de cet album, au début janvier. Pour la chanteuse Ambrosia Parsley, c’est évidemment un soulagement: "C’est agréable de finalement avoir un disque à promouvoir. Rough Dreams n’est jamais paru aux États-Unis, et il n’a pas été disponible longtemps en Europe. On a donné quatre ou cinq concerts autour de cet album, puis on s’est retrouvé sans contrat de disque. Après un an d’écriture et quelques mois passés en studio pour enregistrer Rough Dreams, on a tout de suite entrepris de composer du nouveau matériel! On a donc été très occupé depuis 2002, et ce, même si on n’entendait plus parler de Shivaree", explique la chanteuse en riant.

Si Ambrosia admet qu’il est aujourd’hui possible d’en rire, elle voyait les choses sous un angle légèrement plus dramatique il y a trois petites années. D’où le titre Who’s Got Trouble?. "C’est une phrase tirée du film Casablanca, que j’ai revu durant la préparation de l’album. À ce moment-là, j’avais le sentiment qu’il ne verrait peut-être pas le jour lui non plus, et je me suis dit que c’était le titre le plus approprié", s’exclame celle qui anime depuis près d’un an l’émission Ambrosia Sings the News, sur les ondes d’Air America Radio. Pour l’instant, il n’est pas question pour la chanteuse de quitter l’émission pour laquelle elle chante les plus récentes nouvelles sur une musique de style big band. "Étant donné qu’Ambrosia Sings the News est toujours préenregistré, je ne vois pas de raison d’arrêter. Avec la promotion de Who’s Got Trouble? et la tournée qui s’en vient, c’est plus compliqué de le faire, mais ce n’est pas impossible", assure la porte-parole du trio qui réunit aussi le guitariste Duke McVinnie et le claviériste Danny McCough. Sur scène, précise toutefois la chanteuse – dont la voix, sur disque, est tour à tour mélancolique, sexy et enfantine -, Shivaree sera accompagné d’un bassiste et d’un batteur, question de rendre avec justesse les chansons du groupe, qui oscillent rêveusement entre pop, jazz, soul et folk.

Le 14 février
Au Main Hall

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