François Désaulniers : Boîte à chansons
François Désaulniers, jardinier de la chanson, sème ses refrains partout où il passe. Tranquillement, il récolte ses premières fleurs…
Karine Gélinas
Photo : Louiselle Légaré
Le souvenir de son passage à la Maison du Québec à Saint-Malo (France), l’été dernier, demeure encore vif à la mémoire de François Désaulniers, auteur-compositeur-interprète originaire de Saint-Tite. L’artiste s’envole en effet à des lieues du café du centre-ville de Trois-Rivières lorsqu’il aborde le sujet. Il semble entendre de nouveau le bruit de la mer, voir les visages attentifs des spectateurs assis devant la scène. Du coup, il paraît comprendre pourquoi il a choisi de chanter.
Le joyeux troubadour de 27 ans a pris la route de la musique il y a deux ans à peine. Depuis, il avance lentement, mais sûrement. Il ne cherche pas à précipiter les événements. Il croit plutôt au pouvoir du travail et à l’importance de conserver son intégrité. "Le jour où je vais entendre une de mes chansons en allant faire le plein à la station d’essence, je vais être content. Je ne demande pas un disque d’or!" lance-t-il en souriant.
François Désaulniers met en lumière des choses simples de la vie. Dans ses chansons, il parle entre autres des femmes et de son… lave-vaisselle. "J’essaie de créer avec de l’ordinaire, explique-t-il. Pourquoi apprécie-t-on le fait d’être en santé seulement quand on est malade?" Sans pour autant se présenter comme un éternel jovial, le passionné des mots raconte qu’il aime faire ressortir la beauté du quotidien. Évitant les pièges du spleen, il saute à pieds joints dans un univers où règnent des idées positives. "La vie est tellement courte. On n’a pas le temps d’être malheureux!"
Lors du spectacle qu’il présentera à la Pierre angulaire, le musicien interprétera des pièces de son premier album, une sorte de carte de visite qu’il a enregistrée au Moulin seigneurial de Tonnancour à Pointe-du-Lac au printemps 2004, ainsi que de nouvelles chansons. Il s’entourera aussi d’une plus grande équipe qu’à l’habitude. Il sera accompagné du guitariste Jean-Lou De Carufel, du contrebassiste Philippe Roy et de la violoniste Ève Darcis. Ensemble, ils créeront une soirée teintée de spontanéité. "J’aime la vieille école!" s’exclame celui qui se plaît à composer avec les imprévus.
Le 19 février à 20 h 30
À la Pierre angulaire
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