GioAria : Le coeur a ses raisons
Musique

GioAria : Le coeur a ses raisons

GioAria propose un univers musical à mi-chemin entre la pop et le nouvel âge. Rencontre avec la soprano d’origine italienne à la voix angélique.

La musique de GioAria appartient à un créneau que la critique a longtemps écorché, boudé, remisé dans quelque purgatoire. Pourtant, le style compte autant de créateurs essentiels que de fervents adeptes, et ce, aussi bien dans les pays orientaux que dans l’Ouest américain et en Angleterre. GioAria fait sa place dans cette mouvance. Originaire de Toscane, elle a grandi au pied de la Fortezza della Brunella, un château du XIIIe siècle de la petite ville d’Aulla. Depuis 2002, elle partage son temps entre l’Italie et le Québec pour lequel elle a eu le coup de foudre. Différents éléments ont amené cette chanteuse de formation classique à s’exprimer dans un univers sonore teinté de pop, de rock, de nouvel âge et de world: "J’aime les voyages, découvrir différentes cultures, différentes musiques. J’adore la philosophie orientale, le yoga. Cela m’aide à découvrir mon monde intérieur, à m’en rapprocher. J’adore les rythmes. Ma formation classique me permet de couvrir un registre étendu et me donne la possibilité de libérer ma voix vers l’aigu et de descendre vers le grave, près de la terre".

GioAria a interprété de grands compositeurs italiens de trames sonores comme Ennio Morricone et Nino Rota, connus pour leur lyrisme: "Mon énergie va vers la sensibilité, vers les émotions." Le premier disque de la chanteuse, Like a Dream, sur des thèmes musicaux connus de Vangelis, a été enregistré en partie à Londres, avec le English Chamber Choir, sous la direction de Guy Protheroe (Jon Anderson, Rick Wakeman): "Tous ces musiciens ont ceci en commun qu’ils proposent un voyage intérieur. Quand j’étais toute petite, ma grand-mère chantait pour me calmer ou pour m’endormir. Elle créait ainsi entre elle et moi un rapport très intime. Au début de la vingtaine, j’étudiais en droit. Je n’étais pas bien. Puis, je me suis intéressée au yoga. Cela m’a permis d’obtenir un calme intérieur, de toucher à des émotions qui ne parvenaient pas à s’extérioriser. J’ai commencé à chanter dans des églises, dans des chœurs. Maintenant, tout cela va au-delà de l’aspect religieux." GioAria reprend des thèmes comme Chariots of Fire, 1492: Conquest of Paradise, mais chante aussi Psalmus Ode dont le texte est une invocation à Dieu dans le but de protéger l’Homme.

Elle utilise fréquemment la voix comme un instrument: "Cela va au-delà des frontières des langues. Le son, la vibration. C’est l’utilisation de la voix la plus forte, la plus noble". Et elle n’hésite à défendre quelques causes. Sa chanson Écoute-moi parle du tiers-monde. Cette année, GioAria a été nommée ambassadrice des enfants atteints de paralysie cérébrale au Québec: "Les enfants sont vrais, ils ne portent pas de masque. Leur pureté m’apporte beaucoup."

Like a Dream a été enregistré en grande partie à Montréal avec des musiciens chevronnés tels Alain Sauvageau, Matt Laurent, Sylvain Bolduc. En concert, GioAria sera accompagnée notamment du pianiste Stéphane Aubin (Bori, Louise Forestier), du saxophoniste/flûtiste Michel Dubeau, un vieux routier des musiques du monde, de la percussionniste Mireille Marchal (Cirque du Soleil), sous la direction de Denis Chartrand.

Le 24 février
À la cinquième salle de la Place-des-Arts

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