Yves Marchand : Sans filet
Musique

Yves Marchand : Sans filet

Yves Marchand se complaît dans le vertige. Privilégiant sur disque les premiers jets de ses chansons, c’est aussi en funambule volontaire qu’il aime aborder les planches. Questions  d’équilibre.

Près d’un an après le lancement de son premier album solo intitulé Belvédère (avril 2004, Audiogram), l’ex-claviériste de Zébulon Yves Marchand en transpose sur scène les enchanteurs panoramas sonores, jouissant pleinement de la grisante insécurité qu’apporte cette nouvelle aventure. "Jusqu’à maintenant, les concerts ont été bien espacés dans le temps, rassemblant souvent des musiciens différents", explique l’artiste, qui jongle désormais avec guitare et harmonica, en plus des cordes vocales et de ses habituels claviers. "C’est comme si je remontais chaque fois un nouveau spectacle, ce qui en fait un projet bâti un peu sur la corde raide… On ne sait pas trop ce qui va arriver, alors on laisse beaucoup de place à l’improvisation; ça apporte une dimension qui "fitte" très bien avec ce style de musique-là…"

S’amenant à Québec avec Simon Dolan (contrebasse), Jimmy Bourgoing (batterie) et Sylvain Quesnel (guitare, lap steel), qui ont tous participé à l’enregistrement du disque, Marchand offrira aussi des pièces inédites et quelques morceaux de Zébulon se prêtant selon lui étonnamment bien à l’esprit intimiste de son Belvédère. "Dans certains textes, il y a peut-être un deuxième niveau de lecture que je n’avais pas vu dans le temps, et ça devient très intéressant de les prendre sous une autre approche, avec une autre ambiance", poursuit-il, ajoutant se permettre aussi, à l’occasion, quelques interprétations. "J’essaie bien des choses, mais il n’y a rien d’arrêté; ça dépend de l’endroit, de la connexion qui est créée. Il y a toujours bien des surprises, alors je suis obligé de me garder une certaine dose d’humilité… C’est ça que j’aime de ce spectacle-là; étant donné que je n’ai pas besoin de "puncher comme du rock", comme dans le temps de Zébulon, je peux m’adapter à la salle: tout est plus malléable et procure beaucoup de liberté… J’aime bien risquer sur scène, essayer de donner quelque chose d’unique au public qui se déplace, et avoir l’impression que les gens ont goûté quelque chose qui n’arrivera peut-être plus jamais; ça, c’est plaisant! Et la salle du Petit Champlain va permettre ça…"

Le 3 mars à 20 h
Au Théâtre Petit Champlain

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