Catherine Major : La jeune femme au piano
Lauréate de Petite-Vallée en 2002, Catherine Major trace son chemin dans la direction qu’elle a choisie, loin des modes populaires.
La chanteuse-pianiste a parcouru un bon bout de chemin depuis la sortie, il y a un an, de son album Par-dessus bord. Elle a donné des concerts et remporté quelques prix intéressants, dont celui des diffuseurs européens/SODEC, remis dans le cadre de la Bourse Rideau à Québec, qui lui permettra de partir en tournée en Europe. "L’année 2004 a été une année de travail de fond. Nous avons placé les fondations et on est en train de construire la maison. Éventuellement, on va pouvoir la décorer", illustre-t-elle. "Je suis contente. Ça ne va pas trop vite, ni trop lentement. Les choses se placent tranquillement."
Son spectacle est à l’image de son album: des petites histoires sympathiques, des émotions diverses, quelques coups de gueule et une musique qui oscille entre le jazz, le tango, les rythmes latins et africains. Accompagnée d’un trio de musiciens, elle chante en jouant du piano.
"Mon piano, c’est mon amoureux! C’est un peu l’extension de ma personne. J’ai appris à jouer à quatre ans. C’est arrivé tôt dans ma vie et je l’ai travaillé beaucoup. Toute ma passion s’exprime par là."
Ce n’est pas d’hier que Catherine Major compose. Petite, quand elle jouait du classique et qu’elle se trompait dans sa partition, elle se mettait à improviser et à composer. Rendue à l’université, elle a choisi d’étudier le piano jazz. Les textes sont venus un peu plus tard. S’avouant d’ailleurs plus à l’aise pour composer de la musique, la jeune femme n’hésite pas à recourir à d’autres plumes, dont celle de sa mère, qui lui a donné la divertissante Knock-out, où elle martèle le piano en chantant ses peurs, ses peines et ses désillusions.
Sentant sa bonne étoile dans la chanson, la blonde artiste a pris sa carrière en mains, n’attendant pas que le train passe avant de se mettre en action: inscriptions à des concours, demandes de subventions, et finalement, réalisation et production de son premier album. "Je trouve ça super important d’être organisée, de ne pas juste voir le beau côté naïf et créateur du métier." Depuis, elle s’est trouvé un gérant, mais tente de demeurer polyvalente le plus possible. "J’ai envie de passer à côté de rien!"
Le 12 mars à 20 h 30
Au Théâtre Granada
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