Intakto : À toute vitesse
Musique

Intakto : À toute vitesse

Intakto, près de trois ans après la sortie de son album éponyme, reprend contact avec la création. Rythmes latins et spontanéité sont toujours au rendez-vous.

Intakto

découle d’un coup de foudre artistique. Si tout semblait les séparer au départ, Alejandro Venegas, guitariste et chanteur chilien, et Simon Claude, violoniste québécois, se sont liés d’amitié instantanément. Ils ont métissé leurs deux univers et, après sept ans, ont donné naissance à un premier enregistrement (2002), couronné d’un Félix. Ensuite, tout s’est précipité pour la formation.

"On a fait plein de concerts: une tournée pancanadienne et plusieurs places au Québec. En même temps, j’étais en tournée autour du monde avec La La La Human Steps. On courait partout comme des chiens fous. On écrivait des chansons. Là, on a colligé tout ça. On est en train de travailler sur le prochain album. Ç’a été deux années assez capotées, surtout que j’ai eu un enfant durant cette période, explique Simon Claude. Ç’a été la récolte après une gestation assez longue; ç’a pris plusieurs années, même après la formation du groupe, avant qu’on produise l’album."

Tranquillement, la tempête s’essouffle. Le calme revient. Les deux musiciens, qui ont dû pendant un temps composer avec des horaires chargés, retrouvent peu à peu des moments pour créer, pour faire éclore de nouvelles pièces. "On s’est rendus à un constat récemment. Durant les deux dernières années, Alejandro et moi, on se voyait juste pour faire des shows. On était toujours en tournée ici et là. Moi, ça n’avait pas de bon sens avec La La La… Imaginez, j’ai pris 80 avions en deux ans! Et quand je revenais de tournée avec La La La, on faisait des shows avec Intakto. On se voyait seulement dans des contextes de panique. Pendant l’étape de montrer ce qu’on avait fait, de promouvoir l’album, on a perdu le contact avec ce qui était à la base de tout le projet, c’est-à-dire notre rencontre et le plaisir communicatif de jouer ensemble. Et c’est ça qu’on a retrouvé récemment", soutient le violoniste.

Sans nourrir d’objectifs précis ni délaisser le tango, Intakto bosse sur un deuxième opus. "Comment ça se passe… Tout le monde a un kit personnel d’enregistrement domestique, des ordinateurs. On enregistre, mais pas officiellement. On réalise des maquettes vraiment précises. On enregistre plein d’affaires. Mais on devrait faire les tracks officielles plus au printemps." La pression qui demande de se surpasser se fait-elle sentir, surtout à la suite du succès du disque éponyme? "Pour résumer l’état d’esprit dans lequel on se trouve, on dit toujours qu’on a toute notre vie pour faire notre premier album et deux ans pour faire le deuxième."

Le 12 mars à 20 h
Au Théâtre Belcourt

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