Stefie Shock : En coulisse
Musique

Stefie Shock : En coulisse

Pour Stefie Shock, l’image de l’enfant de sept ans qui se produisait devant une foule imaginaire se trouve loin dernière. À la mi-trentaine, l’artiste est aujourd’hui acclamé par des fans québécois et européens bien réels.

Énigmatique, rieur, Stefie Shock donne rapidement le ton de l’entretien. À peine de retour d’une semaine de vacances à Cuba, il plonge aisément dans ses souvenirs. "C’est la dernière fois que je mets les pieds dans un truc tout inclus, se promet l’artiste qui préfère voyager au gré du vent, un sac à dos sur les épaules. La prochaine fois, ça va être moins calculé, moins dans la ouate. C’était trop pépère!"

Bien que Le Décor produise encore de belles fleurs, Stefie Shock admet qu’il songe tranquillement au troisième album. "Je commence à avoir une idée vague. Du moins, je vois la direction musicale et ça commence à être le fun. Quand je ne suis pas en tournée, je travaille sur mes tounes et quand je ne travaille pas sur mes tounes, je suis en tournée!" Pour ce troisième opus, le grand séducteur sent-il qu’il revisitera son sujet fétiche: la quête de la femme? "C’est sûr. C’est l’histoire de toute une vie. Je vais aborder aussi des trucs sociaux -j’haïs ça dire "des trucs sociaux", on dirait que c’est le gouvernement qui parle. Des fois, j’ai le goût de m’embarquer dans une sortie contre ci ou contre ça qui écœure dans le monde. Mais en même temps, je ne veux pas faire un discours comme Michel Chartrand. Je veux passer mon message dans une chanson sans avoir l’air de faire une sortie. Je le passe en filigrane, subtilement. Je vais aussi continuer à créer des personnages comme Chantal ou comme le monsieur dans Le Pied dansant."

BÊTE DE SCÈNE

La musique rythmée sert de toile de fond au compositeur de 35 ans depuis presque toujours. "Ce qui est lent finit généralement par m’ennuyer; ça me donne envie de changer de musique, d’écouter autre chose. On ne me prendra pas à écouter le Requiem de Mozart par exemple, car ça me plonge dans une émotion que je ne souhaite pas." Adorant le divertissement, il brode ainsi ses spectacles de façon à ce que le public reçoive une véritable décharge électrique. Il retire du programme tous les morceaux calmes afin de ne conserver que les plus entraînants. "Je suis intimidé quand les gens sont contemplatifs comme moi lorsque je vais voir un show. Moi, je suis un spectateur plate. Et je le dis au public: "Ne faites pas comme moi quand je vais voir un show, faites comme moi quand je suis sur scène!"" Ainsi soit-il.

Le 17 et 18 mars à 20 h
À la Salle Jean-Despréz

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