Yves Léveillé : Versant jazz

Yves Léveillé

, ancien élève du réputé compositeur François Morel, embrasse l’univers du jazz depuis plusieurs années. Il a tantôt été animateur à l’émission Club de nuit à la Chaîne culturelle de Radio-Canada, tantôt collaboré avec des artistes comme Karen Young et Alain Bédard. Fort de trois albums sortis sous l’étiquette Effendi, dont le récent Quantique, il semble de plus en plus convaincu de la route musicale qu’il désire emprunter. Les six mois qu’il a passés en résidence de création à New York pendant la dernière partie de 2004 ont d’ailleurs solidifié ses positions artistiques.

"Le jazz est un langage assez ouvert maintenant. Il y a toutes sortes de tendances de musique qui se croisent, en partant du domaine du traditionnel jusqu’à des choses plus contemporaines. Ça m’a nourri, stimulé, dit-il en parlant de son séjour dans la Grosse Pomme. J’ai eu de bons échanges avec des musiciens. Je trouve que ç’a été une belle étape dans ma carrière parce que ça m’a permis de voir où j’en étais rendu. Et ça m’a confirmé certains choix que j’avais faits, certaines directions que je voulais prendre… Je me considère comme un compositeur. Ç’a toujours été mon élément fort, la composition. J’ai pris la direction du jazz parce que j’aime ce mode d’expression. Il y a un aspect de spontanéité, d’improvisation. Quand tu joues en performance, il y a de la place pour la créativité. En même temps, ça me permettait d’exprimer ce que j’aime, mes idées musicales, par la composition, l’arrangement et l’orchestration."

Mû par la fougue new-yorkaise, Léveillé entreprend maintenant une tournée québécoise avec son sextuor. Il interprète les titres de son dernier album et ajoute quelques œuvres qui ont pris forme dans le studio qu’il occupait dans le quartier Soho. Des pièces desquelles surgissent presque toujours des images…

À quelques reprises, le pianiste originaire de Lévis a travaillé avec des créateurs du domaine théâtral. S’il doute d’avoir été directement influencé par ces expériences, il insiste pour dire qu’il a toujours aimé tisser des atmosphères. "La palette des émotions, pour moi, est importante. J’aime bien, d’une pièce à l’autre, qu’on nous amène quelque part, sur un terrain émotif; qu’on ait l’impression de faire un voyage, et non d’avoir entendu la même pièce pendant toute la soirée. L’univers d’un être humain ratisse assez large. Et je pense qu’on peut aller sur toutes sortes de terrains: que ce soit la mélancolie, la joie, l’exubérance… La musique est un véhicule merveilleux pour nous amener dans ces espaces-là."

Le 12 mars à 20 h
À la Maison de la culture de Trois-Rivières

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