La Rue Kétanou : La bohème
Musique

La Rue Kétanou : La bohème

La Rue Kétanou est de passage au Québec pour une série de neuf spectacles en 10 jours. Il va y avoir des cigales dans la fourmilière!

La Rue Kétanou semble avoir le secret des tournées chargées. De passage en juillet dernier, Olivier Leite, Mourad Musset et Florent Vintrigner avaient donné sept spectacles en sept jours. Cette fois-ci, en plus de leur horaire déjà bien rempli, les trois musiciens se feront entendre dans d’autres formations à Montréal et à Québec. Olivier et Mourad font partie de Mon côté punk, un band de 10 musiciens qui fait "un peu plus du rock’n’roll", et l’accordéoniste Florent Vintrigner s’est lancé dans un projet de flamenco.

"Cette année et l’année dernière, on s’est consacrés beaucoup plus à d’autres projets que La Rue Kétanou, avoue Mourad Musset. On avait envie de se remettre la tête dans l’eau froide, de ne pas rester dans notre petite histoire. Et on en avait besoin aussi! On a toujours été comme ça avant de faire La Rue Kétanou. Ce n’est pas parce que La Rue Kétanou, ça fonctionne qu’il ne faut faire que ça, quoi. Pour se nourrir, c’est important d’aller voir autre chose", rajoute le musicien en route pour aller chercher sa fille à l’école.

N’empêche que cette implication dans d’autres groupes a fait naître des rumeurs de rupture en France. "Des fois, sur les tracts, ils marquaient "dernier concert", alors qu’on n’a jamais dit ça! On a dit qu’on allait faire d’autres choses et, dans la tête des gens, ça a fait boule de neige."

Il faut dire que La Rue Kétanou est née au hasard de la vie et de ses aléas. Les trois amis faisaient du théâtre et créaient parfois des refrains durant les tournées. Puis, Florent a écrit un spectacle pour trois personnages, qu’ils ont joué dans les rues et les petits bars. Un jour est survenue la rencontre avec Tryo, qui a invité La Rue Kétanou à faire ses premières parties. "Avec Tryo, on est passés de foules de 50 personnes à des foules de 500 et 1000 personnes. Ça a changé le nombre d’oreilles!"

La Rue Kétanou prêche par l’exemple. Ce que les trois lascars chantent, c’est ce qu’ils vivent. Au cours de la conversation outre-Atlantique, Mourad tient des propos qui font penser à la chanson Où je vais sur l’album En attendant les caravanes. "On ne sait pas encore bien ce qu’on va faire dans l’avenir, mais je crois que si on savait, eh bien, on ne le ferait pas!"

Un retour au théâtre? Un nouvel album? Une implication encore plus sérieuse dans les autres groupes? On verra bien. "Nous, on maintient que la vie est une histoire d’aventures et La Rue Kétanou, c’est une aventure. Ces aventures-là sont faites pour être déviées, pour aller vers d’autres choses."

Avec Tomás Jensen et Dobacaracol
Le 24 mars à 20 h 30
Au Théâtre Granada