Claude Lamothe : Création libre
Musique

Claude Lamothe : Création libre

Le violoncelliste Claude Lamothe renoue avec la scène un peu plus tôt que prévu. Bien qu’il travaille à un nouvel album, il a accepté de parrainer le Festival L’Esprit du son et de réaliser une courte prestation.

Claude Lamothe

, qui a commencé sa carrière au sein de l’Orchestre de chambre I Musici, est connu pour s’éloigner des chemins les plus fréquentés. Explorateur sonore, le violoncelliste de Trois-Rivières nourrit depuis fort longtemps un intérêt pour les territoires encore en friche, comme en témoignent ses disques Cru (1995) et Nu (1999). Si le petit studio qu’il possède avec le bassiste Jacques Roy à Montréal a été son principal gagne-pain au cours des dernières années, il se permet enfin un bref intermède de libre création. Un bien nécessaire…

"C’est précisément en revenant de France l’an dernier que je me suis dit: "Je joue encore les pièces que j’ai composées il y a 10 ans." Je me demandais ce que je faisais à ne travailler que sur commande. La piqûre m’a pris d’y aller d’une production personnelle." Alors qu’il travaille à son troisième opus, des jeunes de l’Université du Québec à Trois-Rivières entrent en contact avec l’artiste de 48 ans. Ces derniers le veulent comme parrain du tout premier Festival L’Esprit du son, événement consacré à la musique émergente. "Je ne suis pas du tout en mode spectacle, soutient Lamothe. Je me suis entendu avec la compagnie Analekta et je dois enregistrer dans les semaines qui viennent un album qui sort à l’automne. J’ai donc fait un deal avec les gens du Festival. Je leur ai dit: "Je veux bien reformer un petit ensemble pour l’occasion, mais en même temps, je vais m’en servir pour casser de nouvelles pièces." On s’est mis d’accord là-dessus. Et moi, ça me fait plaisir de chapeauter quelque chose qui met l’audace à l’avant-scène."

Et l’album? "Le concept de l’affaire, c’est des ensembles de violoncelles. En fait, c’est une poursuite de la démarche que j’ai entreprise depuis une quinzaine d’années, soit de présenter le violoncelle comme un instrument solo, au même titre que le violon ou la voix humaine. Mes musiques vont donc faire du violoncelle un instrument soliste. Aussi, la particularité, c’est que sur cet album-là, la plupart des pièces sont conçues pour des ensembles de violoncelles. Il va peut-être y avoir deux morceaux pour violoncelle seul sur la douzaine. Je vais m’amuser en studio, comme je le fais depuis de nombreuses années, en créant moi-même l’orchestre, c’est-à-dire en superposant des parties. Je prévois avoir quelque chose comme 300 pistes à la fin de l’enregistrement, rigole-t-il. Évidemment, lorsque je vais arriver sur scène à Trois-Rivières, je vais être en formation réduite, puisque je ne peux pas arriver là avec 16 violoncelles."

Le 26 mars
À la Chasse-Galerie

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