The Hot Springs : Rock Geyser
Musique

The Hot Springs : Rock Geyser

The Hot Springs, parent par la fesse gauche avec Malajube, se taille une place sur la scène montréalaise grâce à ses pièces mélodiques et à son charisme indéniable.

Ce n’est plus un secret pour personne, Montréal regorge de groupes prometteurs. Du coup, chaque nouvelle recrue musicale bénéficie d’une attention particulière. Finaliste aux côtés de Champion, Malajube, Pony Up!, Wolf Parade, Damien et Despised Icon dans la catégorie Étoile Montante lors du dernier Gala Mimi, The Hot Springs n’échappe pas à la règle; d’autant plus que le quatuor fit particulièrement bonne figure aux Pourris de Talent de Musique Plus. Réuni à la Casa Del Popolo, le groupe rock remonte à la source… chaude!

"Au départ, je composais à la guitare acoustique dans le but de refiler mes pièces à un groupe de filles (Comme un Homme Libre), lance la guitariste et chanteuse des Hot Springs, Giselle Webber. Je voulais être une productrice dans l’ombre, puis je me suis dit: "Fuck off!""

Difficile d’imaginer Giselle à l’arrière des projecteurs. Charismatique au carré, la jeune femme de 26 ans vit le jour à Halifax, vécut à Vancouver et à Toronto avant de jeter son dévolu sur Montréal. Elle devint rapidement copine avec des francophones et parle aujourd’hui un joli français cassé. Combiné à sa simplicité et à son franc-parler désarmant, cet accent décuple son charme.

Giselle avait enregistré ses pièces sur cassette en compagnie de son copain Julien Mineau (Malajube). Le ruban a circulé, et pour transposer ses compositions sur scène, Giselle s’est entourée de l’ex-Malajube Rémy Aubin-Auclair à la guitare, de Frédéric Sauvé à la basse et de Karine Lauzon à la batterie. "C’était vers la fin de l’hiver dernier, se souvient Rémy. À l’époque, Giselle devait quitter le Québec en septembre pour aller étudier en Europe. Nous souhaitions simplement faire quatre ou cinq concerts durant l’été pour nous payer du bon temps."

Du plaisir, le quatuor en a tellement eu cet été-là que Giselle a abandonné ses études. "C’est en travaillant sur la pièce Cacodisco que nous avons pris connaissance de la chimie particulière qui nous unissait ", raconte Frédéric. "J’étais trop fière du résultat, poursuit Giselle. J’ai décidé de lâcher l’école pour me consacrer au groupe."

Cacodisco se retrouve sur le premier maxi de cinq pièces des Hot Springs. Titré Rock Partouze, l’album bilingue, simple et mordant reflète les influences grunge, rock garage et riot grrrl de la formation. D’abord disponible en concert sous une version primitive, la galette profite enfin d’une distribution provinciale grâce à LOCAL. Bien qu’elle ait été enregistrée il y a huit mois, elle fait aujourd’hui office de carte de visite. "Nous prévoyons l’envoyer à plusieurs compagnies de disques, annonce Rémy. Le contexte est favorable depuis que les groupes montréalais font parler d’eux. Un représentant de Clear Channel, en Angleterre, à la recherche de talents d’ici, nous a contactés."

En attendant de trouver un contrat qui respectera son intégrité artistique, la troupe se rendra à Toronto pour le festival North By Northeast et participera sous peu à une tournée québécoise et ontarienne orchestrée par le Pop Montréal avec Malajube et Donkey Heart.

Le 26 mars
Au Petit Café Campus

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