Arseniq 33 : Tricot extrême
Arseniq 33 vient présenter sur scène le fruit de son plus récent exercice de haute couture, l’album Courtepointes, mis en plis par nul autre que Fred Fortin.
C’est flanqué de son nouveau batteur Jonathan Ménard-Racine que le quintette Arseniq 33 s’amène en ville, à la suite du départ du virulent Pierre Pitre. "Il fait la job! assure le bassiste-chanteur Ériq Poissant. Il a un style différent, mais avec la philosophie du band, on n’est pas pour empêcher quelqu’un d’amener son style", note-t-il, soulignant qu’en plus de posséder la précision et l’agressivité de Pitre, la recrue ajoute un brin de finesse aux lignes percussives du groupe, héritée notamment de ses quelques escapades jazzées. "Et c’est drôle parce qu’en pratique, il ne laissait pas voir ça, mais au premier show, on s’est rendu compte qu’il peut être vraiment flamboyant; on a été vraiment surpris! Il joue les baguettes "dins’ airs", disons!"
De quoi maintenir bien en selle le vigoureux buffle sonique, complété par les saxophonistes Alexandre Fecteau (alto) et Vincent Montreuil (baryton) et par le guitariste Yannick Pilon. Pour la première fois avec Courtepointes, la bande faisait appel à un réalisateur, et non le moindre, Fred Fortin. "On voulait voir ce que ça donnerait, un album d’Arseniq 33 avec une continuité, dans le son et tout le reste. Parce que beaucoup de monde nous disait des autres albums qu’ils avaient l’impression d’écouter une compilation avec 30 bands qui jouent (rires)! Celui-là a plus une signature; avec Fred, on a fignolé le son pour essayer de trouver un filtre pour l’album au complet", poursuit-il, saluant le travail de Michel Dagenais à la prise de son. "Il y avait une bonne complicité entre les deux. Puis nous, en quelque part, on s’était donné comme mot d’ordre de se laisser diriger. Ç’a été difficile par bouts, je l’avoue, mais je pense que ç’a donné un bon résultat…"
Après un autre passage remarqué en France et l’ouverture de l’ultime Pâques satanique aux côtés de Mononc’ Serge et d’Anonymus au Métropolis, la troupe se dit fin prête à venir nous casser la gueule avec ses pointes toujours plus acérées. "Quelqu’un me disait: "Mais vous êtes encore engagés politiquement? C’est quoi la patente?" Mais comment veux-tu faire autrement? Qu’est-ce qui va mieux? Le fait que Bush soit "re-rentré"? Le fait qu’on ait élu Charest? (rires.) Ça va de mal en pis, alors c’est pareil sur les albums. J’ai eu du jus en masse; juste à écouter les nouvelles, on aurait pu faire un album double!"
Le 2 avril à 21 h, avec Gerbia et Ruthless Riot
À l’Arlequin
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