François Marcaurelle : La belle famille
Le jazzman François Marcaurelle termine tranquillement la tournée québécoise de son album Mode d’emploi. C’est donc au sommet de sa forme qu’il devrait s’arrêter au Zénob de Trois-Rivières, entouré de ses comparses habituels.
Le pianiste de 54 ans se destinait à une carrière en composition contemporaine. Il a finalement craqué pour le jazz à la fin des années 70. Depuis, François Marcaurelle n’a jamais cessé d’être actif. Il a entre autres signé six albums et a participé à la mise sur pied du Off Festival de Jazz de Montréal. Cultivant les vieilles amitiés, il monte régulièrement sur scène avec son quartet, formé du guitariste Sylvain Provost, du bassiste Normand Lachapelle et du batteur Denis Mailloux. Une vraie belle famille.
"J’ai commencé à travailler avec Sylvain Provost et Normand Lachapelle vers 1987. Et j’ai toujours entretenu la flamme. Je me suis toujours arrangé pour faire au moins une dizaine de concerts par année avec eux. Aussi, je renouvelle toujours mes compositions. J’arrive toujours avec du nouveau matériel. Et il doit être intéressant puisque les gars restent avec moi pour le jouer!" rigole-t-il, en parlant des raisons qui le lient à ses fidèles comparses. "On a une complicité qui est là depuis longtemps et qui est renouvelée par le fait qu’il y a de nouvelles compositions. Ce sont des gars qui s’améliorent, qui essayent tout le temps de se dépasser. Moi, c’est un peu pareil. Donc, c’est ce qui fait qu’on "connecte" vraiment bien!"
Prochainement de passage dans la région, Marcaurelle interprétera l’intégralité de Mode d’emploi. Il complétera le programme avec des compositions récentes et quelques extraits d’albums précédents, dont Opuscule. Il compare ce spectacle à une véritable courtepointe sonore. "C’est-à-dire que ce n’est pas juste, par exemple, du swing traditionnel. Il va y en avoir, mais modernisé, évidemment. Il va y avoir des pièces inspirées par différentes musiques, dont le hip-hop. Je prends les influences de la musique qui me plaît et je les assaisonne à la sauce jazz et à la sauce Marcaurelle. Je mets beaucoup l’accent sur la mélodie. Souvent, mes musiques sont de longues mélodies qui, finalement, deviennent le canevas des improvisations. Alors, quand je dis "courtepointe", je veux dire qu’il y a beaucoup de surprises dans ma musique." Et après avoir visité une douzaine de villes au Québec, le pianiste précise qu’il arrivera avec un produit très solide à Trois-Rivières. "On est pas mal hot, comme on dit."
Le 14 avril à 21 h 30
Au Zénob