Ash : Sous une bonne étoile
Avec l’album Meltdown, le quatuor irlandais Ash a réalisé deux rêves: enregistrer un disque aux États-Unis et voir son nom associé à l’un des nombreux produits issus des films Star Wars. Tim Wheeler est un homme comblé.
Le chanteur-guitariste s’excuse d’entrée de jeu de ses réponses, qui risquent de souffrir de son manque de sommeil. "On a fait la fête hier, mais ce n’est pas toujours comme ça. La tournée s’achève, et le concert est bien rodé. On peut par conséquent se permettre quelques folies", lance-t-il en riant.
Tim Wheeler et ses comparses, le bassiste Mark Hamilton, le batteur Rick McMurray et la guitariste Charlotte Hatherlay, peuvent effectivement avoir le cour léger. Leur quatrième disque, Meltdown, a reçu un accueil plutôt positif aux États-Unis, de quoi mettre du baume sur les plaies causées par les critiques négatives qui ont suivi la parution, en 2001, de Free All Angels. Ce soudain revirement serait-il dû au fait que Meltdown a été réalisé dans un studio (le Sound City Studio) californien par Nick Raskulinecz (Foo Fighter, System of a Down)? "Je n’en sais trop rien, affirme le chanteur-guitariste. Je suis conscient qu’on n’est pas très connu en Amérique du Nord. C’est pourquoi j’espère que le public va nous donner une chance et écouter l’album en gardant l’esprit ouvert." Quant à la décision d’enregistrer Meltdown aux États-Unis, elle avait deux objectifs: réaliser un rêve de longue date, et riposter aux critiques des stations de radio américaines, qui affirmaient que le son de leurs précédents disques n’atteignait pas leurs standards de qualité. "Ce commentaire vient des gens de la station KROQ (à Los Angeles), mais ce n’est pas seulement à cause d’eux qu’on a enregistré Meltdown avec Nick. Il avait été question de produire Free All Angels aux États-Unis, mais le projet était tombé à l’eau, faute d’un réalisateur adéquat. Le moment venu d’enregistrer Meltdown, on a rencontré Nick. Nos maquettes l’ont tellement enthousiasmé qu’on a tout de suite eu envie de travailler avec lui", raconte Tim. Ainsi, sur Meltdown, Nick Raskulinecz (qui a remporté un Grammy pour son travail sur One By One des Foo Fighters) a enfin capté le son que le groupe recherchait depuis des années, et qui se rapproche beaucoup du son de la formation en concert. "Le public pourra s’en rendre compte lors de notre passage à Montréal, il n’y a pas vraiment de différence entre le concert et l’album. On est très satisfait du résultat qui, selon moi, est un intéressant compromis entre le pop et le rock", estime Tim, qui n’est par ailleurs pas encore tout à fait remis du fait que la pièce Clones soit devenue la chanson-thème du jeu vidéo issu des Star Wars, Republic Commando. "C’est une chance d’autant plus excitante qu’elle a engendré plein d’autres projets intéressants. On a donné plusieurs concerts pour Star Wars, et on reçoit plein d’objets promotionnels liés aux films! Tu peux être certaine qu’on sera présent à la première de Star Wars III: Revenge of the Sith", s’exclame le chanteur-guitariste en faisant remarquer que l’utilisation de Clones dans un produit dérivé des Star Wars est une première. Puis il conclut sur une demande: "Il y a quelque temps, j’ai rencontré à Houston le groupe The Unicorns (le groupe s’est séparé depuis) et j’aimerais bien les revoir. Peux-tu leur dire qu’ils sont bienvenus au spectacle?" Mission accomplie.
Le 14 avril
Avec Alaska et The Bravery
Au Studio Juste pour rire
Voir calendrier Pop / Rock