No Name Jazz Sextet : L'impulsion du mouvement
Musique

No Name Jazz Sextet : L’impulsion du mouvement

Le No Name Jazz Sextet prend d’assaut le Bar L’Ostradamus pour présenter son jazz moderne qui emprunte au hard-bop son groove, son côté joyeux et dansant. Ça va chauffer!

La formation montréalaise renoue avec l’esprit collégial des Messengers d’Art Blakey. Aux deux membres fondateurs, Alexandre Côté (saxophone) et Ugo Di Vito (batterie), se sont joints, au fil des ans, Vincent Réhel (orgue), Roberto Murray (saxophone), Aaron Doyle (trompette) et Frédéric Grenier (contrebasse). En entrevue avec Voir, Di Vito parle de la création du groupe: "Comme sextet, le band existe depuis sept ou huit ans. Avec trois horns, on pouvait faire plus que de simples backgrounds." Le No Name Jazz Sextet s’inspire beaucoup de l’esprit et de l’énergie du hard-bop des années 60 et 70, de la musique de Thelonious Monk, Cannonball Adderley, Jackie McLean, des big bands de Thad Jones & Mel Lewis Orchestra, Oliver Nelson, Joe Henderson. Le hard-bop se nourrit de blues, de be-bop, mais qu’est-ce qui le caractérise vraiment? "La walking bass est prédominante. Ça me fait triper. J’aime aussi la drive. J’aime la musique qui swingue. Un vrai show rempli de monde, rempli d’inconnus qui se font aller les épaules." Les musiciens de jazz, autant que les amateurs, qu’ils aient 20 ou 60 ans, ont tous été élevés dans le rock. Les membres du NNJS en ont conservé l’attitude: "Pour Alexandre et moi, ça vient du temps où l’on jouait avec Martin Deschamps. Ce qui caractérise le sextet, c’est que personne n’est gêné de jouer. On rentre dedans!" Outre le groove fondamental du genre, les arrangements jouent un rôle important dans le hard-bop.

Pensez à cette façon d’exposer le thème à l’unisson des Miles Davis et Wayne Shorter. Alexandre Côté est particulièrement reconnu pour sa créativité comme arrangeur: "Cela remonte à loin. Alexandre et moi, on tripait sur Lennie Tristano, Lee Konitz, Warne Marsh. On a appris beaucoup sur le phrasé, sur le côté lyrique, on a appris où mettre les accents. Ça renforce ta pulsation intérieure. Ces gens-là font plein de "trompe-l’oreille"! Après, ça t’aide à suivre les blowers." Le No Name Jazz Sextet a enregistré un disque pour Effendi en 2004. Le groupe a été en nomination au Gala de l’ADISQ dans la catégorie Album jazz de l’année ainsi qu’au Gala des prix Opus dans les catégories Album jazz de l’année et Concert de l’année. Plusieurs pièces du disque montrent les affinités du groupe avec des musiciens importants de la scène new-yorkaise des 15 dernières années, comme Joshua Redman, Ted Nash, Matt Wilson, Larry Goldings. Ça pourrait bien casser la baraque!

Le 23 avril
À l’Ostradamus

Voir calendrier Jazz/Actuelle