Jamil : Party de cuisine
Jamil est de retour au Granada, quelques mois après un premier passage remarqué.
Élise Giguère
Même s’il jouit d’une diffusion radio limitée, Jamil trace son petit bonhomme de chemin. Le chanteur grivois multiplie les spectacles et son album, Pitié pour les femmes, s’est écoulé à plus 15 000 exemplaires. Après ce joli succès, Jamil est en train de préparer un deuxième album, dont la sortie est prévue pour le 15 septembre. Le disque regroupera plusieurs chansons que Jamil chante en spectacle: J’ai envie de te faire des bébés partout, Internet, c’est pas net, J’suis beau. "C’est tout à fait dans la même lignée que le premier. Ça pourrait même s’appeler Pitié pour les femmes 2", souligne-t-il.
Jamil estime que c’est en spectacle que ses chansons se révèlent dans toute leur splendeur. Il considère même que l’album ne rend pas hommage aux chansons. "Mon spectacle, c’est une soirée très informelle avec beaucoup de bonhomie. C’est un party de cuisine élargi, avec le genre de langage que tu peux utiliser autour d’une table de cuisine quand t’as bu deux bouteilles de vin."
Propriétaire du Petit Medley à Montréal, ancien gérant de plusieurs artistes connus, Jamil a commencé à chanter dans les boîtes à chansons il y a plus de 20 ans. Il s’est donc fait la main sur scène avant de graver ses chansons sur CD. "Quand t’as chanté tes chansons sur scène 80 fois et que tu rentres en studio, tu fais les chansons différemment. Elles ont du vécu, t’as pu les peaufiner, tu leur as trouvé une énergie qui leur est propre. Ça donne, à mon avis, des albums beaucoup plus solides."
L’auteur-compositeur a récemment fait jaser de lui en diffusant les résultats d’un sondage qu’il a commandé à la firme Léger Marketing. Le sondage a été réalisé il y a un an auprès de 456 répondants. Les sondeurs faisaient écouter cinq extraits de l’album Pitié pour les femmes. Après une minute et demie d’écoute par chanson, les répondants devaient noter la chanson sur 10. Deux chansons sont ressorties comme correspondant tout à fait à la clientèle de certaines radios. "Je l’ai fait pour faire un pied de nez. J’ai attendu un an pour ne pas donner l’impression que je suis un chanteur qui pleure parce que ça ne marche pas."
Le 22 avril à 20 h 30
Au Théâtre Granada
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