Francis Rivard : Piano Man
L’auteur-compositeur Francis Rivard effectue un premier vol solo, après avoir voyagé avec Vincent Vallières, Voluntad et Vizzaj.
Tout droit sorti de sa campagne de Saint-Camille, Francis Rivard s’est pointé au bureau avec bonne humeur pour parler de son premier album, Courir l’argent. En 16 chansons, le disque jazz-folk nous fait voyager à travers plusieurs émotions. Pour écrire, le jeune homme de 28 ans s’inspire de tout. Il parle un peu d’amour, philosophe sur la vie, chante à propos de l’argent qui manque, rend hommage à un de ses amis mort de la fibrose kystique… Pianiste accompli, il signe toutes les musiques et tous les textes, sauf ceux de deux chansons: L’Attitude, née de la plume de Matthieu Binette, et Retour aux origines, écrite par un ami originaire de son Abitibi natale. Deux pièces instrumentales, interprétées au piano, se sont frayé un chemin sur l’album. Parmi toutes les chansons, l’auteur-compositeur avoue avoir un faible pour Pianiste d’ambiance. "Avec son ambiance de piano lounge et ses harmonies de neuvième, c’est celle qui me ressemble le plus", souligne-t-il.
Enregistré dans son salon et dans celui du contrebassiste Cédric Allard, Courir l’argent a vu le jour grâce à un projet Jeunes Volontaires. Le disque sonne "très home made" selon son créateur, qui ne s’en formalise pas le moins du monde. Au contraire. Francis Rivard apprécie les choses vraies, l’absence de flaflas. Il refuse même de jouer sur un piano électrique. "Le courant passe pas, dit-il. J’aime la sonorité du bois, du piano, de la table d’harmonie…"
Originaire de l’Abitibi, Francis Rivard a déménagé dans la région pour étudier le jazz au Cégep et à l’Université de Sherbrooke. Professionnellement, il a notamment participé au premier album de Vincent Vallières à titre de claviériste, de choriste et d’accordéoniste. Il lui a même offert la chanson La Rousse, qui avait remporté le prix de la meilleure composition francophone au concours Cégeps Rock en 1997. Musicien pour Voluntad et Vizzaj, Francis Rivard songe à laisser graduellement tomber ces engagements pour se consacrer à sa carrière solo et à son atelier de reconditionnement et d’accordage de pianos.
En spectacle ce samedi au P’tit Bonheur de Saint-Camille, il sera accompagné par Cédric Allard à la contrebasse et Bernard Riche à la batterie. "J’aime beaucoup la formation trio. Ça me rappelle la formation standard de jazz", observe-t-il. Le percussionniste Michel Ouellet se joindra à eux pour certaines pièces.
Le 30 avril à 20 h 30
Au P’tit Bonheur de Saint-Camille
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