Fredric Gary Comeau : Ancrage

Le fantôme d’Hungry Gost flotte encore. Bien que sorti en février 2002, l’album demeure toujours à redécouvrir. Planant, agréable à écouter les jours de pluie, il se distingue par ses textes aux parfums du monde. Fredric Gary Comeau, lui, semble avoir parcouru des kilomètres dans le métier depuis la matérialisation de ce deuxième album. Il a additionné les projets artistiques. Il a touché autant à la musique, aux arts visuels qu’à la poésie. Mais actuellement, c’est l’enregistrement de son troisième opus qui occupe une large part de ses pensées.

Après une longue période consacrée à la composition, le poète d’origine acadienne renoue avec l’énergie du studio. Il travaille avec François Lalonde, qui avait coréalisé Hungry Gost. Jusqu’à maintenant, il se dit très satisfait de l’évolution de ce nouvel embryon francophone, qui aborde de nouvelles thématiques. "Ce sont des chansons qui ont été composées entre 2000 et 2005. C’est une période où j’ai été au Québec de façon beaucoup plus stable: en enregistrement d’Hungry Gost, puis en promotion, puis en tournée… Ce sont des chansons qui parlent beaucoup plus de relations humaines que de voyages. Il y a encore un peu de voyage. Sur Hungry Gost, je parlais beaucoup de relations que j’avais en voyage et du fait que ça ne pouvait jamais durer parce que je devais partir, se souvient-il. Bon, je suis dans une relation stable depuis deux ans et demi. Dans ce nouveau disque, dans Je ne fais que passer, il y a plus ce qui se passe dans ma vie de ce côté-là."

Celui qui sera à St-Élie ce vendredi admet qu’il sentait l’appel de la Pierre angulaire, lieu où il a vécu de merveilleux moments. "Ce n’est pas vraiment une tournée que je suis en train de faire. Là, tout de suite, je suis en enregistrement. J’ai appelé Sébastien Langevin de la Pierre. Et je lui ai dit que j’aimerais présenter mon nouveau matériel. Finalement, j’avais besoin de l’énergie de la Pierre pour continuer à avancer dans mon travail en studio. C’est un spectacle où je vais présenter mon nouveau travail en toute simplicité. Il y aura aussi de la poésie et des chansons plus anciennes. Comme c’est en formule solo, les gens n’auront pas l’impression de m’avoir déjà vu. Habituellement, je suis toujours accompagné. Les gens peuvent s’attendre à quelque chose d’assez libre et intimiste, à un contact vraiment direct. Un peu comme une soirée de feu de camp."

Le 27 mai à 21 h
À la Pierre angulaire

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