Joss Stone : Majeure et éparpillée
Joss Stone, est-elle le résultat d’une stratégie machiavélique, réglée au quart de tour par un producteur mégalomane?… Semble pas.
En s’entretenant avec la jolie et très douée chanteuse au téléphone la semaine dernière, on apprend que le hasard et la chance y ont tout de même joué un rôle prépondérant. "Je crois que plus tu t’entoures de gens d’expérience, autant au niveau de l’écriture que des musiciens en studio, plus tu t’exposes à de fortes vibrations positives; rien de mauvais ne pourrait en sortir", lance-t-elle d’entrée de jeu, au sujet de ses nombreuses et fructueuses collaborations. "Vraiment, l’expérience est remplie de coïncidences… on n’a pas de plan bien précis, tu débutes le projet et tu dois y aller avec le courant!"
Étonnamment, Joss Stone minimise la participation de celle qui l’a supposément coachée depuis ses débuts, Betty Wright: "Son rôle jusqu’ici dans ma carrière? Nous avons écrit deux chansons ensemble, elle m’a aidée avec ma voix… et c’est tout… en plus d’être mon amie! Steve Greenberg, mon producteur, voulait d’abord me présenter Desmond Child, et puisqu’il était trop occupé avec ses bébés, j’ai finalement travaillé avec Betty", explique-t-elle.
Sur Mind, Body And Soul, son deuxième album paru à la fin de 2004, on retrouve Less Is More, une chanson reggae écrite par Joss qui fut confiée à Commissioner Gordon, qu’on a connu pour son travail inspiré sur The Miseducation of Lauryn Hill. "C’est l’une de mes personnes favorites au monde, s’exclame Stone. On a considéré la chanson, puis il a fait venir les musiciens jamaïcains au New Jersey pour l’enregistrement (le vénérable guitariste Earl "Chinna" Smith, le bassiste Chris Cooper et le batteur Squiddly Cole). Salaam Remi, surtout reconnu pour son travail dans un genre assez urbain fut aussi de la partie. Tu vois, certaines personnes sont perçues comme oeuvrant dans un genre très pointu qu’elles ne peuvent transgresser, ce qui n’est pas vrai du tout. C’est comme mon petit ami, qui est réalisateur. Nous sommes ensemble depuis un an et demi, et à l’époque, il a commencé par faire des beats (pour Snoop Dogg). Maintenant, il écrit des chansons pop, rock et R&B. Même chose pour mon réalisateur actuel, Mike Mangini, qui a aussi travaillé avec Miss-Teek et écrit pour Béyoncé. Si tu es talentueux, tu peux t’appliquer à faire n’importe quoi… et de toutes façons, si tu ne fais qu’une chose de bien, personne ne veux t’employer".
Joss Stone avoue aimer tous les genres musicaux: "Présentement, j’écoute System Of A Down! J’adore Tracy Chapman, le reggae, le rock, le hip-hop; j’aime tout, je veux tout faire! Écoute, je n’ai que dix-huit ans; si j’en ai la chance, je veux vraiment toucher à tout, quitte à faire quelques erreurs". Pour une fille de son âge, Joss a déjà un nombre impressionnant de kilomètres derrière elle. "J’ai tellement fait de tournées qu’il faudra bien que je m’arrête à un moment donné… Je suis si fatiguée!"
Le 29 mai
Au Métropolis
Rock / Pop