Paradise : Paradis sur terre
Musique

Paradise : Paradis sur terre

Même si Paradise est conscient que les groupes rock québécois sont rarement prophètes chez eux, il rapplique avec un second disque. Et constate avec surprise que Paradise Hotel était attendu.

De la même façon, le premier disque du trio montréalais, Rock Anthropologists On The Kon Tiki Voyage, n’avait pas soulevé d’énormes raz-de-marée au Québec. Les Européens l’avaient cependant énormément apprécié: "C’est vrai, le premier disque a mieux fonctionné en Europe qu’au Québec. La personne qui s’occupait de notre promotion là-bas était vraiment bien établie dans le circuit des médias. Il y a aussi beaucoup plus de monde en Europe. On s’est installé à Rotterdam, en Hollande, pendant près de six mois pour donner des concerts et établir un réseau de contacts. On va d’ailleurs repartir en Europe pendant quelques mois pour promouvoir la parution de Paradise Hotel", explique le chanteur, guitariste et réalisateur Frank Kelly. Il précise que sans l’appui de Simon Fauteux de Fusion III, Paradise Hotel ne serait probablement pas disponible au Québec: "Paradise Hotel a été lancé sur mon étiquette, Mean Bucket Sounds, mais il est distribué sur Fusion III. On en doit une à Simon", remarque-t-il.

Quelques mois après la parution de Paradise Hotel, Frank est toujours à la recherche d’un slogan pour décrire la musique de l’album. "Étant donné qu’on "célébrait" la culture polynésienne, hawaiienne et l’art tiki avec le premier disque, on avait baptisé notre style musical "rock volcanique". En ce qui concerne le second, par contre, on n’est pas encore fixé. Le concept de l’album tourne autour des noms d’hôtels, notre look sur la pochette est plus glam, pour ne pas dire "Las Vegas", mais on n’a pas encore trouvé de nom pour désigner l’ensemble", dit-il en riant. Pas besoin, néanmoins, de s’inquiéter pour Frank et sa bande, également composée du guitariste Jet Phil et du bassiste Fred Kelly (le frère de Frank), car ce ne sont pas les idées qui manquent: "On a trouvé le concept des cinq premiers disques dans les deux premières semaines de la formation du groupe, en 2002. On ne manque pas d’idées et on a un drôle d’imaginaire", assure Frank. Si le chanteur-guitariste reconnaît que leur style musical se rapproche du stoner rock, il précise que ce n’est pas exactement ça non plus: "On ne fait pas de solos interminables. On aime les chansons simples, avec un début, une fin et un refrain! On pourrait très bien jouer avec un groupe comme Floating Widget. Cela dit, on est également assez heavy pour jouer avec les gars d’Anonymus. On touche à plusieurs styles de musique sur Paradise Hotel", estime celui qui gagne sa vie en composant des thèmes publicitaires pour la radio.

Pas surprenant, donc, de constater la présence de nombreux musiciens invités sur la plupart des chansons de Paradise Hotel. On peut entendre la batterie de Michel Langevin (Voïvod) sur toutes les pièces, tandis que le guitariste Denis "Piggy" d’Amour (Voïvod) joue sur Aqua Bamboo et 4 Queens. Marco Calliari (Anonymus), Pep (saxophoniste pour Thomas Jensen) ainsi que Jean-Emmanuel Duplan, Kim Paris et Blacky de Collectivo collaborent également: "C’est merveilleux que Michel Langevin joue de la batterie sur nos deux albums. Son style fait partie de notre son. Quant à Mike Plant (Sword), il nous a donné un coup de main à la basse sur plusieurs morceaux, tout comme Xavier Caféine, qui joue à la batterie en spectacle. Ce gars-là, il en mange, de la scène", conclut Frank, en regrettant cependant l’absence de tout ce beau monde sur scène. "Ils sont par contre dans la salle", s’exclame-t-il.

Le 28 mai
Au Petit Café Campus avec Papillon

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