Sonia Johnson : Note veloutée

"Dans ce premier album, je voulais montrer toutes mes facettes", soutient Sonia Johnson. Effectivement, Don’t Explain réunit pêle-mêle des standards de jazz, des coups de cœur de la jeune chanteuse originaire de la Mauricie: Gershwin, Billie Holiday, Michel Conte, le duo Moraes-Jobim… "Je tenais absolument à ce qu’une pièce figure sur l’album: Tout, mais pas ça." Sinon, cet enregistrement devait essentiellement mettre en valeur la grande capacité d’improvisation du trio qu’elle forme depuis l’été 2004 avec le pianiste Alexandre Grogg et le contrebassiste Daniel Lessard. "C’est justement en travaillant avec ces deux personnes-là que j’ai eu l’envie d’avoir un enregistrement de jazz. On avait travaillé tout l’été avec un contrat régulier; la chimie était là." L’automne suivant, les trois musiciens se retrouvent donc en studio. Par la suite, une bourse de la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse vient les aider à terminer Don’t Explain et à le mettre en marché.

Sonia Johnson admet qu’elle aurait aimé présenter quelques pièces originales pour ce premier album. Cependant, le passage de la cigogne a retardé le projet. "On ne peut pas gérer notre temps de la même façon. J’ai mis un peu la composition de côté pour me consacrer à mon fils, du moins pour sa première année de vie. Après, j’ai recommencé à chanter le jazz comme je le faisais. J’avais déjà amorcé un travail de recherche en écriture pour le jazz en français… Je voulais sortir un album de composition, mais ce n’était pas encore fignolé. Je me suis dit: "Je suis mieux de m’ouvrir tout de suite des portes et de montrer ce que je peux faire avec des standards de jazz". Après, je vais pouvoir faire une surprise et montrer mes autres atouts." L’attente sera sans doute difficile, car on en redemande déjà!

Le 10 juin à 21 h
À la Pierre angulaire

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