Atharaxia : La symphonie du nouveau monde
Les musiciens d’Atharaxia n’auraient jamais cru pouvoir jouer leurs compositions avec un orchestre symphonique aussi rapidement. Mais grâce à un projet de compagnonnage du Conseil de la culture de l’Estrie, leur rêve prendra vie samedi.
Atharaxia est formé de six jeunes musiciens de la région: Raphaël Pépin, Marie-Louise Marcoux, Gaëtan Jacques Paquette, Émilie Ouellette-Perreault, Paméla McMahon Morin et Éliane Marcoux. Avec leurs instruments classiques – violon, alto, violoncelles, piano, percussions et voix -, les membres du groupe interprètent leurs propres compositions, situées à mi-chemin entre le classique, les musiques du monde et le rock.
Voyant grand, les musiciens ont eu envie d’entendre leurs pièces en mode symphonique. "En fait, c’était comme le summum pour nous, un rêve…" souligne Raphaël Pépin, qui compose les pièces en compagnie de la chanteuse du groupe, Éliane Marcoux. Si utopique soit-il, le projet a quand même été soumis au Conseil de la culture de l’Estrie pour compagnonnage. Projet accepté: Atharaxia a été jumelé avec René Béchard, compositeur reconnu et professeur émérite au Département de musique du Collège de Sherbrooke. Le compagnon-maître a aidé les jeunes à organiser leur projet, à trouver des arrangeurs, des musiciens, une salle… "Moi, je n’ai rien fait, dans le sens de "faire". Je surveille. Des fois, je donne mon avis. Des fois, je me tais", dit-il en riant.
La beauté d’Atharaxia symphonique, selon René Béchard, c’est que le concert représente une sorte d’aboutissement de la structure d’éducation musicale estrienne, qui s’étend du primaire jusqu’à l’enseignement universitaire. "Ce qui est impressionnant, c’est que tout est fait par des jeunes, aussi bien les compositions, les musiques et les paroles que l’orchestration et la direction d’orchestre." Les arrangements des pièces ont été confiés à deux étudiants en musique à l’Université de Sherbrooke: Jean-François Giguère et Marc-Olivier Robidas, qui dirigeront tour à tour le concert. "Comme arrangeur, compositeur, orchestrateur, c’est toujours notre rêve d’écrire pour orchestre. Ils se sont gâtés!" constate Béchard.
Et que pense le maître de la musique atharaxienne? "C’est très rafraîchissant, répond-il. Ce sont des musiciens qui ont une excellente technique. Ils peuvent se permettre des audaces." Atharaxia symphonique, c’est donc une occasion de voir la relève musicale de chez nous à l’œuvre. "Le show va être bon. C’est de la belle musique." Parole de maître!
Le 18 juin à 20 h
Au Théâtre Centennial
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