Comets on Fire : Étoile filante
Musique

Comets on Fire : Étoile filante

Comets on Fire se prépare à pénétrer dans notre atmosphère, un événement d’une grande rareté qui n’est pas prêt de se répéter. Aussi bien en profiter.

Précisons d’entrée de jeu que le groupe fondé en 1999 par le guitariste-chanteur Ethan Miller et le bassiste Ben Flashman à Santa Cruz, en Californie, est du type sédentaire. "Ce sera la première fois qu’on joue à Montréal. On fait rarement des tournées et ce n’est pas évident de se rendre au Canada. Nous sommes tous basés à San Francisco maintenant, et la route est longue jusque chez vous", s’exclame Ethan. Reprenant son sérieux, il mentionne qu’au moins un des membres du groupe aimerait passer plus de temps sur la route: "Le guitariste Ben Chasney, qui est également dans Six Organs of Admittance, vit de sa musique, alors évidemment, il serait prêt à tourner plus souvent. Mais ce n’est pas le cas pour tous les membres du groupe. Nous pouvons seulement prendre un certain nombre de congés avant que le patron décide de nous montrer la porte", dit-il, comme s’il s’agissait d’une évidence. Quand on pense aux critiques élogieuses que les albums Comets on Fire (2001), Field Recordings of the Sun (2002) et Blue Cathedral (2004) ont reçues, on est en droit de se montrer un peu surpris. "On est loin de se promener en Mercedes Benz! Malheureusement, les critiques élogieuses ne font pas de nous des hommes riches. Tu sais, c’est bien d’être en mesure de financer l’enregistrement de nos albums avec les spectacles que nous donnons. En même temps, on n’a plus 21 ans. On a tous des vies de famille, des emplois et des paiements de voiture à faire. Avec de telles responsabilités, on est moins libre de faire ce qu’on veut", affirme le guitariste-chanteur.

Cela dit, la formation qui est également constituée de Noel Harmonson à l’échoplex et aux claviers, du batteur Utrillo Kushner et à l’occasion du saxophoniste Tim Daly pourrait parcourir la planète en tous sens que cela ne ferait peut-être pas une grande différence. La musique de Comets on Fire, qui semble tout droit sortie de l’imagination d’un guerrier sur l’acide, n’est pas pour toutes les oreilles: "C’est vrai, on est loin de la musique pop, acquiesce Ethan. Disons qu’on est la branche pop de la musique avant-garde et noise." Pour un groupe qui ne donne pas beaucoup de concerts, le mois de juin aura été exceptionnellement chargé: 23 concerts en 23 jours. Ethan affirme que ça n’a pas été évident de préparer la tournée, car Comets on Fire est en train de composer les chansons du prochain disque, qui devrait paraître au printemps 2006 sur l’étiquette Sup Pop. "Je ne sais pas encore de quoi sera fait le prochain disque, mais une chose est certaine, on va essayer de nouvelles choses, tout en poursuivant dans la même lignée que pour les précédents albums. Jusqu’à maintenant, on pourrait dire que les chansons sur lesquelles on travaille sont un mélange d’Iron Maiden, de Faust, de David Crosby et de Motörhead. Oui, je l’avoue, c’est bizarre, mais bon, on saura jusqu’à quel point une fois que toutes les chansons seront enregistrées et qu’on aura eu le temps de prendre du recul ", prévoit Ethan. Que les fans qui attendent avec impatience de voir Comets on Fire sur scène se rassurent, le groupe va surtout jouer le matériel des trois premiers albums, question de satisfaire ceux et celles qui n’ont pas encore eu la chance de les entendre en concert.

Le 20 juin avec The Besnard Lakes et Growing
À la Sala Rossa

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