La St-Jean selon… Les Cowboys fringants
Musique

La St-Jean selon… Les Cowboys fringants

Mon pays par Jérôme Dupras

Comment est-ce possible de résumer en quelques lignes tout ce que pourrait représenter un Québec indépendant? Les raisons de la souveraineté sont innombrables, mais invoquer des avantages économiques ou législatifs, c’est un peu terne. Pour moi, le plus bel élément de ce projet, c’est le moteur d’espoir qu’il représente; chacun se fait une idée de son Québec, avec ses raisons bien personnelles. Elles sont parfois d’ordre culturel, environnemental, pécuniaire, mais le point commun qui rayonne de toutes ces positions, c’est le désir d’un Québec meilleur, où le projet collectif serait plus fort que toutes nos individualités.

MA PLAYLIST DE L’ENGAGEMENT (CHANSONS IMPORTANTES QUI DÉFINISSENT LE PAYS)

Ça va venir, découragez-vous pas (La Bolduc)

L’Encan / Chant d’un patriote (Félix Leclerc)

Pis si ô moins (Les Colocs)

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Vivre en ce pays par Jérôme Dupras

Entre un épisode de smog, une rivière contaminée, des coupes à blanc et une hausse de la température sur le globe, on en vient vite à ne plus savoir où donner de la tête en matière d’environnement. Oui, bien sûr, nous nous sentons tous concernés, oui, des gestes doivent être posés pour éviter le pire, mais devant cette tonne d’information, cette avalanche de problèmes, nous nous disons: "qu’est-ce que mes petits gestes viendront y faire?" ou bien "C’est la faute des grandes entreprises, des Américains, des gros chars…"

Au cœur du problème, il y a évidemment l’hypocrisie, l’indifférence et la corruption politique, conjuguées à l’action de puissants lobbys, mais il y a également nous, avec nos habitudes de consommation immodérées. Nous nous asseyons souvent sur une drôle d’ambivalence où, d’un côté, nous reconnaissons la gravité de la situation environnementale et, de l’autre, nous n’agissons pas vraiment en conséquence. Pourquoi est-ce que la grande majorité des Québécois appuient le protocole de Kyoto alors que chaque année, il se vend plus d’automobiles? C’est un peu le phénomène du "témoin passif", qui stipule qu’une personne qui se fait agresser a moins de chances d’être secourue si elle se trouve dans un endroit achalandé, chaque témoin présumant que quelqu’un d’autre agira.

Pourtant, c’est dans cet effet de masse que réside notre arme la plus puissante. Quel meilleur exemple que celui du Suroît? Un an après le rejet général de la population québécoise de son virage au gaz, Hydro-Québec annonce non seulement la fin de l’aventure thermique, mais aussi le plus important virage vert de son histoire. Bien sûr, ces manifestations montrent à nos élus notre mécontentement devant certaines décisions, mais créent aussi un effet d’entraînement. Une bonne partie des gens reconnaissent la réalité d’un problème quand ils voient leur voisin s’engager dans des actions concrètes.

Dans cette optique d’appui et de rassemblement, un geste très facile à poser est d’appuyer des organismes environnementaux. Ces groupes militent pour la sauvegarde de l’environnement, en plus d’offrir au public une information juste et diversifiée. Leurs activités, toujours sans but lucratif, ne sont pas subventionnées par les gouvernements; devenir membre, c’est donc leur donner un appui idéologique, un poids politique et aussi financier. On retrouve des dizaines de liens Internet vers des groupes chapeautant diverses causes sur l’écoroute de l’information (ecoroute.uqcn.qc.ca).

Avec tous les outils d’information et d’engagement qui nous sont fournis aujourd’hui, nous pouvons tous nous renseigner, parler et agir. En fait, chaque individu a la chance de briser le cycle des "témoins passifs".

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Vivre en ce pays par Dominique Lebeau

Je ne suis pas journaliste, pas même auteur. Désolé, je joue de la batterie dans un groupe qui fait son possible, qui aime s’amuser et qui, souvent, prend position, critique, rêve… J’ai grandit dans une banlieue blanche et francophone; je vis maintenant dans le Mile End, le plus bel exemple de mélange, de diversité, de cohabitation entre des Québécois d’origines, de langues et de passés différents. En tant que groupe, nous avons eu l’occasion de voyager partout dans la province; le Québec, c’est Rimouski comme c’est Farnham, c’est la Vieille Capitale et Laval, le Lac-Saint-Jean et NDG! Quand j’en entends se dire "de souche", je préfère prendre ça avec le sourire; ils ont probablement du sang amérindien, irlandais, français ou britannique! Jetez un coup d’œil dans leurs assiettes, dans leur discographie… Le Québec est métissé. Et quand je me promène dans le monde, on ne me parle pas que de poutine et de hockey, on me dit: "C’est fou comment les filles peuvent parler dans le casque des gars, comment les Québécois savent rire d’eux-mêmes, comment vous pouvez être ouverts", etc. Le Québec que je connais est cool. Je ne dis pas qu’il n’a pas d’histoire, je dis que nous sommes en 2005 et que nous devons aller de l’avant, et ce, indépendants ou non (bien que…). Le Québec est plein de ressources humaines et physiques, de talents, d’idées, de forces, et s’il choisit un jour de repartir en neuf, je souhaite que ce soit avec une démarche qui va dans le sens du respect de l’environnement et de tous les individus, celui du partage des connaissances et du plein emploi parce que tout est là, latent. La santé? Il est temps que chacun de nous investisse dans sa santé, je n’ai pas besoin de vous dire comment; si ça peut laisser de la place aux plus nécessiteux et un répit au personnel hospitalier…

D’ailleurs, le Québec est malade. Il est dans un grand panier plein d’œufs où une minorité est pourrie par l’argent ainsi que par le pouvoir et où une majorité est plus ou moins passivement complice ou victime. Par contre, mon Québec à moi n’ira pas jusqu’à élire un gouvernement fasciste, misogyne, homophobe et pro-armement… mon Québec est mou. Il manque juste un peu de confiance en lui parce que dans toutes ses différences, ses divergences d’opinion et ses paradoxes, il a tout le potentiel de s’autogérer, de fonctionner à plein régime et de s’ouvrir sur le monde. Il a assez longtemps été traité en bébé par maman "fédération". Il a vécu son adolescence et ses crises d’identité, il est prêt à se botter le cul, à quitter la maison et à faire sa vie. Et il n’aura pas fini de se planter, de devoir se relever et, je l’espère, d’apprendre de ses propres erreurs, pas de celles des autres! Fini les longs couteaux? Fini les scandales des commandites? Il ne faudrait quand même pas être trop naïfs. Comme dit ma marraine: "Où y’a de l’Homme, y’a de l’Hommerie." Faudra se donner les moyens, veiller au grain… Ah oui, la Saint-Jean-Baptiste! Le Québec, c’est autant le 24 juin que le 4 mai ou le 23 novembre, on devrait en être fiers tous les jours et faire en sorte qu’on en soit fiers.

Notre Saint-Jean ne devrait-elle pas être comme notre quotidien? Comme nos chansons? Une fête, certainement, mais aussi un moment pour réfléchir, nous parler de ce qui nous dérange, de ce qui nous inquiète, de ce dont nous rêvons… Monsieur Vigneault l’a dit: "Il nous reste un pays à connaître, il nous reste un pays à changer."

Bonne fête et bonne suite des évènements!

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Nos Saint-Jean par Jean-François Pauzé

Aussi loin que je me souvienne, notre premier spectacle en tant que quintette eut lieu lors d’une soirée de la Saint-Jean. C’était en 1997, à la brasserie La Ripaille de Repentigny. À l’époque où notre médiocrité musicale était compensée par l’enthousiasme débordant qui nous animait. Quelle fierté j’éprouvais! J’avais photographié notre nom affiché en grosses lettres sur la marquise du bar malgré l’énorme faute d’orthographe – Cowboys FringUants – qui s’y retrouvait.

Pour l’occasion (et surtout par manque de répertoire original), nous avions "monté" plusieurs reprises de chansons allant de Dadada (version française) au thème de la série pour enfants Les Bubblies en passant par les incontournables Y’a pas grand-chose dans l’ciel à soir et Les Ailes d’un ange. Insuccès garanti! C’est donc dans un chaos quasi complet que nous donnions notre première performance jusqu’à ce que survienne l’improbable: l’explosion des boîtes de son pendant Awikatchikaën. Après un arrêt de 40 minutes, nous dûmes nous rendre à l’évidence que l’inégalable incompétence du technicien de son n’allait pas venir à bout de réparer le système défectueux. Nous avions donc terminé le spectacle en inversant les moniteurs de scène vers une foule médusée et de plus en plus éparse qui écoutait distraitement ce qui fut probablement l’une des pires sonos de l’histoire. Finalement, c’est au son des pleurs de Marie-Annick et de la pluie d’injures de Dom envers le gars de son que j’ai regagné le sous-sol de mes parents en me disant "Vive le Québec…"

En 1998, ce fut tout autre chose. Enfin, on reconnaissait le talent (!) du groupe: la Ville de L’Assomption nous offrait de faire le spectacle principal des festivités de la Saint-Jean devant 10 000 personnes. Wow! Notre plus grande foule à vie. C’était donc l’occasion de leur montrer à quel point notre spectacle était rodé, nous qui avions joué environ trois fois depuis un an!

C’est donc avec l’esprit cabotin, voire puéril, que nous prîmes d’assaut la scène, quelques instants après que le groupe Apollon eut rudement bien réchauffé la foule avec des reprises des Classels. Étrangement, notre performance était énergique, sans bavure, et les gens semblaient apprécier. Gonflé à bloc par l’énergie du public, Karl s’emporta lors d’une envolée oratoire qui semblait à l’origine être inoffensive. Au paroxysme de son délire, il fera même scander à la foule: "L’ASSOMPTION, UN PAYS! L’ASSOMPTION, UN PAYS!", affirmant que "si le Québec pouvait devenir un pays, L’Assomption le pouvait aussi". Déclaration plus absurde que malheureuse, mais qui nous reviendra sur le nez quelques jours plus tard quand le journal local titrera à la une: "Une fête nationale ternie par des Cowboys navrants." Bravo les copains! Une deuxième Saint-Jean ratée d’affilée…

En 1999, la Ville de Repentigny nous convie à son tour dans le cadre des festivités. Quelle surprise pour nous qui étions certains d’être barrés de toutes les Saint-Jean du Québec! Cette année-là, pas de bévue à l’horizon. Et qui plus est, notre ferveur nationaliste était à son comble, galvanisée par le très senti discours patriotique des présidents honoraires Gilles Payer et Véronique Bannon(!)… Après que Breen Leboeuf eut terminé son rappel (House of the Rising Sun, en anglais!), ce fut à notre tour de jouer: 40 000 personnes nous attendaient! Un spectacle digne de mention dont le souvenir reste impérissable.

Même chose en 2000 où cette fois, nous sommes les têtes d’affiche de l’événement à Repentigny. Belle soirée dans son ensemble, mais je me souviens avoir été irrité par le protocole emmerdant de la soirée: le salut au drapeau, un discours patriotique archaïque dont seul l’orateur semblait s’écouter parler et l’interminable valse des politiciens en quête de capital se pointant sur scène sous un mélange de huées et d’applaudissements m’ont franchement énervé. C’est à cette époque que j’ai vraiment commencé mon questionnement à propos de la souveraineté. Je trouvais ces traditions ancrées dans une vision passéiste du Québec et considérais que le discours des principaux protagonistes de la cause souverainiste avait stagné quelque part dans les années 70.

À mon avis, nous avions besoin d’un renouvellement du projet social et souverainiste qui engloberait des valeurs qui sont à l’heure de notre époque. Cette vision surannée du pays en devenir combinée à l’état de latence dans lequel se trouvait le Québec de la fin des années 1990 me donnaient la nausée. C’est dans cette optique que j’ai composé quelques mois plus tard la chanson En Berne, question de brasser un peu de "marde" dans cet univers aseptisé de rectitude politique. Un peu comme on lance un pavé dans une marre trop calme. C’était peu subtil, mais pleinement assumé. Le PQ était au pouvoir. Bouchard, puis plus tard Landry, continuait de parler de souveraineté à mots couverts et – comme le disait Léo-Paul Lauzon – s’engouffrait finalement dans une vision de droite en lien direct avec l’idéologie des libéraux, de l’ADQ et du courant néolibéraliste. Plusieurs personnes ont mis en doute nos convictions souverainistes depuis. Il était mal vu de s’attaquer au sacro-saint Parti québécois. Malgré tout, nos convictions sont intactes. Je crois qu’il est juste normal de se regarder dans le miroir. Croire que la souveraineté est un remède miracle et que tout ira bien une fois qu’elle sera en vigueur est, à mon avis, une aberration. C’est pour ça qu’il faut aujourd’hui commencer à préparer ce que sera ce Pays avec un grand P.

La Saint-Jean 2001 fut une catastrophe. Nous devions jouer au parc Bellerive de Montréal-Est, mais la pluie et les orages en ont décidé autrement, forçant l’annulation du spectacle.

Le spectacle de Saint-Eustache m’a réconcilié avec la fête nationale. Nous venions de sortir Break syndical au mois de mars et une marée humaine s’était déplacée pour venir nous entendre. Sous un ciel orageux – peut-être annonciateur des années houleuses qu’allait connaître le Québec -, j’ai vu ce soir-là des jeunes et moins jeunes hurler leur colère et leur mécontentement par l’entremise de certaines de nos chansons. Une image qui valait mille mots et qui nous montrait qu’il y avait un réveil possible après un long sommeil. Les Québécois n’étaient pas morts! Au contraire, ils avaient des choses à dire et des idées à défendre. J’ai ressenti une grande fierté ce soir-là.

Un rêve que nous caressions depuis longtemps se réalisa en 2003: la Saint-Jean sur les plaines d’Abraham à Québec. Comment ne pas être bouche bée et ému devant une foule de 200 000 personnes brandissant des milliers de fleurdelisés? Un moment unique!

L’an passé, nous faisions un retour à Repentigny. À notre demande, faut-il le spécifier. Nous tenions à revenir jouer dans notre patelin, racines obligent! Malheureusement, notre effervescence s’est vite transformée en déception. Des problèmes de logistique et de sécurité sont venus assombrir la fête et un orage est venu interrompre le spectacle. Bref, un rendez-vous manqué…

Nous voilà donc cette année avec notre projet de concert parallèle (Loco Locass en parle d’ailleurs dans un autre texte). Devant la conjoncture actuelle qui prévaut au Québec (incompétence des gouvernements fédéral et provincial, scandale des commandites et le PQ en crise d’identité), nous sentions qu’il était impératif d’organiser un événement qui placerait les opinions politiques et le volet social-environnemental en avant. Bien sûr, nous avons essuyé quelques critiques. Nous nous y attendions. Mais nous sommes allés de l’avant puisque nous avons la ferme conviction que cette journée sera un grand rassemblement festif où les idées, la célébration du Québec multiculturel et la contestation seront au rendez-vous. Avis aux ténors du PQ: venez donc tendre l’oreille dans la foule au cours de cette journée. Peut-être trouverez-vous les réponses à votre Saison des idées

Bonne Saint-Jean à tous les Québécois!

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Mon pays par Karl Tremblay

Mon pays, c’est La Bolduc, c’est Félix et Gilles Vigneault, c’est Olivier Guimond et Gilles Latulippe, c’est Denys Arcand et Gilles Carle. Mon pays, c’est Willie Lamothe, Bobby Hachey, Yvon et Clémence, c’est Paul et Paul, Les Cyniques, c’est Michel Tremblay et Richard Desjardins, c’est Harmonium et Beau Dommage, c’est André Guitare, Offenbach et Corbeau, c’est un peu moins Corbach. Mon pays, c’est Plume et Cassonade, c’est Robert Charlebois et Claude Dubois, c’est Ginette Reno, Jean-Pierre Ferland et Claude Leveillée. Mon pays, c’est Aut’chose et Gilles Valiquette, c’est Armand Vaillancourt et Jean-Paul Riopelle, c’est Émile Nelligan et Gaston Miron, c’est Réjean Ducharme et Christian Mistral, c’est Élisabeth Vonarburg et Patrick Senécal. Mon pays, c’est aussi Vilain Pingouin et les B.B., c’est Jean Leloup et les Colocs, c’est Rock et Belles Oreilles et les Bleu Poudre, c’est Me Mom et les Planet Smashers, Groovy et GrimSkunk. Mon pays, c’est Lance et compte et Passe-Partout, mon pays, c’est les Bye-bye en famille, c’est Omertà et Fortier, c’est le Cirque du Soleil et Bombardier. Mon pays, c’est les Loco et Les Trois Accords, c’est Dumas et Stefie Shock, c’est les Vulgaires Machins et Capitaine Révolte, c’est Ariane et Daniel Bélanger, c’est Arcade Fire et les Dears, c’est Denis Villeneuve et Denis Chouinard, Érik Canuel et Manon Briand, c’est Stéphane Bourguignon et Guillaume Vigneault et des milliers d’autres que vous connaissez sûrement. Mon pays, c’est aussi une guitare au bord d’un lac et des harmonies douteuses sur du Paul Piché, c’est de la glace dans la moustache à – 40 dans un "chair lift", c’est une halte dans le parc de La Vérendrye pour observer les aurores, c’est un cap de roche sauvage d’où on peut sauter à sa guise. Mon pays, c’est mes amis sur une terrasse pour une bonne brosse d’après-midi sans raison, c’est des épluchettes de blé d’Inde et de hot-dogs dans toutes les régions. Mon pays, c’est aussi les meubles que mon père décape pour passer son temps de retraité et le jardin que ma mère entretient comme son troisième enfant, c’est ma sœur et ses milliers d’initiatives loufoques, c’est ma blonde et les heures passées sur les routes de campagne désertes nous permettant de commencer tranquillement à discuter de l’avenir.

Mon pays, c’est un pichet de bière géant entouré de millions de verres levés, fier et indépendant.

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Mon coin de pays par Marie-Annick Lépine

Je suis native d’une petite ville très charmante de la Rive-Nord de Montréal. Délimitée par les méandres d’une rivière du même nom, L’Assomption est une banlieue sans prétention où il fait bon vivre. Il y a depuis quelques années une effervescence culturelle immense où jadis Les Cowboys Fringants ont fait leurs premières armes. C’est d’ailleurs à L’Assomption que nous avons participé à notre première Saint-Jean-Baptiste dans un parc. Par attachement et par appartenance à mon patelin, je vous offre aujourd’hui un aperçu de tout ce qui s’y déroule cet été au plan artistique.

Premièrement, au Théâtre Hector-Charland tous les jeudis, vendredis et samedis, Quelques livres de trop, une comédie de l’auteur québécois Pierre-Yves Lemieux, mise en scène par Monique Duceppe, sera présentée à compter du 30 juin, 20 h 30. Quatre très bons comédiens seront réunis sur scène chez nous, soit: Diane Lavallée, Raymond Legault, Pierrette Robitaille et Marc St-Martin. À ne pas manquer au même théâtre, tous les mercredis du 6 juillet au 24 août, les inséparables Dominic et Martin présenteront leur nouveau spectacle Plus deux que jamais.

Ensuite, imaginez les plus belles scènes d’amour de la dramaturgie classique et contemporaine lues par de grands acteurs tels que Béatrice Picard, Macha Grenon, Claude Prégent, Louisette Dussault et une vingtaine d’autres tout aussi talentueux. En plein air chaque dimanche, les Rendez-vous amoureux seront présentés au Préau (cour intérieure) du Collège de L’Assomption. Un magnifique collège en pierres où quatre des cinq membres du groupe ont fait leurs études. Ces Rendez-vous parrainés par Catherine Trudeau (ancienne du Collège elle aussi) et Gérard Poirier vous feront entendre des textes de Molière, Sophocle et Corneille, mais également des œuvres québécoises nées de la plume de Wajdi Mouawad (mon préféré), Marcel Dubé et bien d’autres.

De plus, avant chacun de ces spectacles (Quelques livres de trop, Plus deux que jamais et les Rendez-vous amoureux), des artistes et artisans prendront place et présenteront leurs œuvres dans ce qu’ils ont appelé L’Allée des Artistes. Des entreprises agroalimentaires de la région feront également découvrir aux visiteurs leur savoir-faire et offriront gratuitement en dégustation leurs produits. La mission de cette activité est de stimuler la prise en charge et la participation de la collectivité au développement économique local. Ce qui veut dire, en mots plus simples: au lieu de magasiner chez Wal-Mart, encourage donc le petit marchand du coin qui t’offre des produits spécialisés et de chez vous! Pour plus d’information: www.hector-charland.com.

Sur le plan musical, au Café-bistro L’Ange-Cornu, situé au 265, boulevard de l’Ange-Gardien en face du Collège de l’Assomption et à côté du Théâtre Hector-Charland, seront présentés aussi des spectacles tout l’été. Luc De Larochellière s’adjoindra divers musiciens et amis chaque mardi pour nous offrir un concert toujours différent (un peu comme il l’avait fait au Verre Bouteille à Montréal). Nous aurons droit aussi à Bernadette Bar Tabac le 15 juillet, un concours d’auteurs-compositeurs-interprètes pour faire place à la relève, Yves Marchand, ex-membre de Zébulon, le 5 août, Stephen Faulkner le 19 août, Caïman Fu, le groupe d’Isabelle Blais, le 3 septembre, et plusieurs, plusieurs autres. Donc, si cela vous intéresse, n’hésitez pas à téléphoner au (450) 589-7701.

Pour terminer, la grande fête extérieure L’Assomption en fête se tiendra du 5 au 14 août. Une quantité impressionnante d’activités s’y dérouleront mais moi je vous invite particulièrement les 12 et 13 août. Vous pourrez alors, le premier soir, voir un retour des B.B. sur scène pour les nostalgiques, ainsi que la "nouvelle" Bottine Souriante. Le lendemain 13 août, un spectacle de Yann Perreau que j’aime beaucoup où nous pourrons entendre son nouvel album. Ensuite, mon ami, la plus grande bête de scène du Québec, Dumas se déhanchera pour nous. Enfin, après les feux d’artifice, nous aurons droit à la grande Laurence Jalbert, l’une des rares auteures-compositrices-interprètes de notre belle province.

Voilà mon résumé de ce qui est proposé à 40 kilomètres de Montréal cet été. Au plaisir de vous voir chez nous, à L’Assomption, dans ce village qui a vu naître et fait grandir Les Cowboys Fringants.