La St-Jean selon… Les Zapartistes
L’atmosphère qui règne le jour de la Saint-Jean est toujours un excellent indicateur de l’état d’esprit des Québécois. Il y a eu des années où des foules entières entraient en transe à la première note d’une toune de Vigneault; d’autres années où on se sentait tout gêné de sortir nos drapeaux fripés et où la seule connotation politique à la fête était d’entendre du monde huer l’hymne national du Canada à une game des Expos. Mais on ne peut pas nier que pour beaucoup de Québécois, cette fête nationale est aussi la fête d’un projet.
Cette année, entre le malaise et l’exaltation, entre la Commission Gomery et la course au PQ, on sent se dessiner une confiance nouvelle: ça s’en vient. Tranquillement, mais sûrement.
MANIFESTE INDÉPENDANTISTE DES ZAPARTISTES
Les Zapartistes sont indépendantistes parce que nous croyons à l’autodétermination des peuples, parce que la démocratie est le pouvoir par le peuple, et que les Québécois forment un peuple.
Les Zapartistes sont indépendantistes parce que nous voulons libérer les Canadiens anglais de l’oppression des politiciens fédéralistes du Québec qui monopolisent le pouvoir à Ottawa depuis plus de 30 ans et qui ont détourné le Canada à leur profit et à celui de leurs amis de Groupaction et compagnie.
VIVE LE CANADA LIIIIIBRE!
Les Zapartistes sont indépendantistes parce qu’on ne viendra pas nous faire accroire que ce qui s’est passé sur les plaines d’Abraham n’était rien qu’une anecdote. Quand il y a deux cours d’histoire différents qui se donnent à travers un pays, c’est parce qu’il y en a deux pays.
Les Zapartistes sont indépendantistes parce que nous croyons qu’il faut protéger la diversité tant biologique que culturelle si on ne veut pas que la planète devienne un gros centre Walt Disney rempli de Mickeys Mouses obèses et de Miss Piggys clonées anorexiques.
Parce que l’indépendance n’est même pas un divorce d’avec le Canada puisqu’un divorce est la fin d’une union entre deux parties égales et que ce ne fut jamais le cas dans cette confédération obtenue à coups de manigances politiques et à laquelle les citoyens du Québec n’ont jamais dit oui.
Parce que les victoires sur soi-même sont les plus ardues à obtenir mais aussi les plus fondamentales, et à voir à quel point l’idée d’indépendance a fait du chemin depuis plus de 30 ans, nous savons que deux référendums perdus ne seront jamais un message qu’il faut "passer à autre chose".
Parce que la prospérité économique, la relative liberté et l’absence de torture ne diminuent en rien le fait que nous existons toujours sous une tutelle paternaliste qui a des conséquences sociales, économiques et psychologiques dont nous pouvons à peine soupçonner l’ampleur et dont nous ressentons vivement le besoin de nous libérer.
Pour que des centaines, puis des milliers, puis des millions n’aient pas usé leurs mains, leurs mots, leurs rêves et leur humanité pour ne fonder que la république nostalgique des souvenirs du temps où nous étions debout.
Pour que René Lévesque n’ait pas brûlé toute sa vie d’une passion décorative.
Pour Pauline et Gérald.
Pour Félix.
Pour Gaston.
Pour Pierre Bourgault, qui disait: "Nous ne voulons pas être une province pas comme les autres, nous voulons être un pays comme les autres."
Vive la liberté, vive l’indépendance!