Fred Fortin : Le plancher des planches
Musique

Fred Fortin : Le plancher des planches

Fred Fortin est ici, ailleurs et partout. Sur d’immenses scènes extérieures comme dans de minuscules salles, il promène son dernier show à travers le Québec. Il s’est arrêté une petite heure, entre deux tests de son, pour en jaser.

On en a dit bien du bien, de ce spectacle, depuis que Fred Fortin le trimballe aux quatre coins de la province, sans bouder les petits coins loin loin et les salles en mouchoir de poche. "Ces petits endroits sont précieux à nos yeux! s’empresse-t-il de répondre. C’est souvent là qu’on développe les plus belles amitiés. C’est plein de beau monde, plein de bonnes intentions! Quand on rassemble cette bonne énergie, c’est là que les belles choses se passent. Ça fait des maudits beaux partys! Peut-être que ça donne le goût au monde de se nourrir mieux, au bout du compte."

C’est paraît-il de la bien bonne nourriture musicale à se mettre sous la dent que nous offre Fred Fortin, en effet. "C’est l’expérience qui rentre, pense le principal intéressé. À force de travailler en musique, tu te connais, tu raffermis ton style, tu sais ce que tu veux. Tu sais aussi ce qui va passer et ce qui ne passera pas. Pour ce show, j’avais envie de créer des ambiances, des moments plus intenses. Je ne voulais pas juste du rock, mais plutôt des textures plus complexes, plus subtiles aussi. Il y a plein d’atmosphères différentes dans le show, on passe de climats très intimistes à des masses de sons intenses", décrit-il. Pour arriver aux résultats escomptés, Fred Fortin s’est entouré d’une équipe de musiciens capables de traduire les sons qui lui remplissent la tête. "Ça prend du monde qui ont vu beaucoup de choses, remarque-t-il. Il y a une chimie et une confiance entre nous, je pense que c’est la meilleure formation que j’ai eue pour ces tounes-là." Ces musiciens de luxe, ce sont Olivier Langevin et Jocelyn Tellier ("les Frères Guitare!"), Daniel Thouin au clavier et Alain Bergé, drummer de son métier. "Je sens qu’avec ce band-là, on peut aller plus loin. Le show est vaporeux. On improvise beaucoup. C’est bien de savoir que les tounes sont malléables et qu’on peut les improviser, mais pour le faire, ça prend vraiment une grande confiance les uns envers les autres. En plus, il y a des chansons qui me chicotent plus, qui viennent me chercher, ça prend encore une fois de la confiance dans le band pour être capable de rester concentré et de rendre la sauce." Au sujet de cette émotivité plutôt nouvelle, qu’on lui a découverte avec le dernier album, Fred a aussi sa théorie: "Je n’ai peut-être plus besoin de me prouver quoi que ce soit, j’ai accepté mes limites, ça fait partie de la vie! Donc, en show, je me permets d’être juste moi et j’exploite cette espèce d’émotivité au lieu de me cacher derrière la dérision et l’humour. Même s’il y a encore de l’humour!"

Le 24 juin à 21 h 30
Sur la scène extérieure de Jonquière en musique

Le 25 juin, pour le spectacle de la Fête nationale
À Saint-Félicien

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